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La FNARS demande de nouveau un "droit à l’accompagnement social"

Publié le jeudi 28 janvier 2016 , mis à jour le lundi 1er février 2016

Source : http://www.ash.tm.fr/

Auteur : Maryannick Le Bris

« Si, en 2015, l’Etat a engagé des mesures allant dans le sens de l’amélioration de la situation de l’hébergement - plan de résorption des nuitées hôtelières, d’accueil des migrants et renforcement des capacités des centres d’accueil pour les demandeurs d’asile (CADA) -, "la logique urgentiste de création de places de mise à l’abri et d’hébergement précaire, sans accompagnement global ni perspective de sortie vers le logement, persiste", constate de nouveau la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), à l’occasion de ses deuxièmes assises pour l’accès au logement des personnes sans abri, organisées mardi 26 et mercredi 27 janvier à Paris. Ainsi, "40 000 personnes sont toujours hébergées à l’hôtel et la gestion du thermomètre de l’hébergement perdure. Quant à la production de logements sociaux, elle stagne bien en deçà de l’engagement des 150 000 opérations par an, avec une difficulté persistante à produire une offre réellement accessible aux plus précaires".
Pour la deuxième année consécutive, la FNARS illustre la situation et les évolutions à l’oeuvre par une enquête menée auprès des 115/SIAO (services intégrés d’accueil et d’orientation) de 18 départements, entre le 15 décembre 2015 et le 10 janvier 2016. Les résultats montrent qu’entre 2013 et 2015, 15 départements sur 18 ont bénéficié d’une augmentation de leurs places d’hébergement d’urgence (8 700 places supplémentaires au total) - créations ou pérennisations -, avec des volumes hétérogènes selon les territoires. Mais, selon l’enquête, les trois quarts des nouvelles places sont des places hôtelières qui, dans les départements enquêtés, représentent 60 % du parc d’hébergement d’urgence, avec également des situations très variables selon les départements.

Peu de moyens pour la veille sociale
Malgré tout, dix d’entre eux déclarent que leur territoire s’est engagé dans un plan de résorption des nuitées hôtelières. La FNARS relève en outre que les principes de continuité et de non-remise à la rue ne sont pas respectés : dans la moitié des départements enquêtés, une part importante des places proposées ne permet pas aux personnes de rester hébergées jusqu’à ce qu’une solution adaptée à leur situation leur soit proposée. Quinze des 18 départements recensent des places ouvertes uniquement la nuit, avec remise à la rue systématique le matin.
[...]

"Seul motif de la détresse sociale"
Face à ces constats, la FNARS a rendu public, lors de ses assises, un nouveau "Pacte pour l’accès à logement des personnes sans abri" qui s’adresse à l’Etat, aux collectivités locales ainsi qu’aux associations, en vue "d’une mobilisation collective", espère-t-elle. Pour garantir l’accès à un "chez soi digne, pérenne et adapté à toutes les personnes sans abri ou hébergées temporairement", la fédération demande de nouveau de garantir à toute personne sans abri un accueil immédiat et continu, "fondé sur le seul motif de la détresse sociale".  Elle souhaite que l’évaluation et l’accompagnement des personnes soient systématisées par le développement de services mobiles pluridisciplinaires intervenant dans les structures et les dispositifs de la veille sociale. Tous les acteurs de l’hébergement et du logement devraient, propose-t-elle encore, être réunis sous l’égide des préfets dès le 1er février 2016, pour éviter les remises à la rue à la fin de l’hiver.
[...] »

Voir en ligne : http://www.ash.tm.fr/


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