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Jardin des Olieux à Lille : la MEL demande l’évacuation des réfugiés

Publié le mardi 30 août 2016 , mis à jour le mardi 30 août 2016

Source : France Bleu

Auteur : Théo Hetsch

« A Lille, au jardin des Olieux, dans le quartier Moulins, plus d’une centaine de migrants vivent, tant bien que mal, dans des tentes. Cela fait plus d’un an qu’ils sont là. La Métropole Européenne de Lille veut les évacuer car le terrain lui appartient. Problème : beaucoup sont mineurs.

On parle beaucoup des migrants de Calais ou de Grande-Synthe. Mais au cœur de Lille, au jardin des Olieux, dans le quartier Moulins, une centaine de migrants vivent, tant bien que mal, dans des tentes. Et cela depuis plus d’un an. La métropole de Lille veut désormais les évacuer car le terrain lui appartient. Elle a saisi le tribunal administratif de Lille, où se tiendra l’audience le 30 août prochain.

Dans le camp, les réfugiés se serrent dans des tentes et vivent grâce au soutien, massif, des riverains. De nombreuses bonnes volontés donnent des vêtements, de la nourriture, pour permettre à ces migrants de survivre. La situation est compliquée car il y a régulièrement de nouveaux arrivants. Mohammed, par exemple, est arrivé il y a 2 mois de Guinnée Conacry : "je dors dans la tente depuis que je suis en France, c’est pas facile", explique-t-il devant son abri, "on se débrouille, il y a des toilettes [ndlr : installés par Médecins sans frontières] et on puise de l’eau à côté".

Comme lui, beaucoup de jeunes des Olieux sont mineurs ou en cours d’examen. Une soixantaine en tout. La loi oblige normalement le département à prendre en charge ces jeunes, dans le cadre de conventions internationales sur la protection de l’enfance. Mais faute de financement et de places d’hébergement, ils sont voués à eux-mêmes.

Une situation inacceptable pour maître Emilie Dewaele, avocate au barreau de Lille et qui soutient les occupants du parc : "il y a un désengagement inacceptable du Conseil départemental, il faut plus de places pour les accueillir", explique-t-elle, "il n’y a pas d’urgence à les évacuer dès maintenant, il faut examiner leurs situation et s’occuper des mineurs". Alors d’ici l’audience du 30 août, "on croise les doigts", soupire l’avocate. »

Reportage radio disponible ci-dessous

Voir en ligne : https://www.francebleu.fr/infos/soc...


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