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Calais : l’Etat va financer provisoirement la prise en charge des mineurs isolés dans les CAOMI

Publié le mercredi 2 novembre 2016 , mis à jour le mercredi 9 novembre 2016

Source : www.ash.tm.fr

Auteur : A.S.

Date : 2 novembre 2016

« A l’issue d’une réunion organisée, mercredi 2 novembre à Matignon, pour "dresser un bilan de l’évacuation du campement de Calais" et pour aborder la situation des mineurs non accompagnés toujours présents dans le centre d’accueil provisoire (CAP) jouxtant l’ancien bidonville, le Premier ministre a apporté des précisions sur leur sort, alors que tous devaient être transférés dans la journée vers plusieurs centres d’accueils et d’orientation pour mineurs (CAOMI) répartis sur le territoire, "d’où les demandes de départ vers la Grande-Bretagne seront étudiées par les autorités britanniques".

"Les mineurs n’ayant pas d’attache en Grande-Bretagne verront leur situation évaluée avant une prise en charge progressive dans le cadre du dispositif de droit commun", souligne le communiqué diffusé par les services de Manuel Valls. "A ce titre, le département dans lequel ils seront accueillis (...) ne sera pas automatiquement celui dans lequel se trouve le CAOMI où ils auront été reçus dans un premier temps".
Au cours de cette rencontre avec les représentants de l’Assemblée des départements de France (ADF), de l’Association des maires de France (AMF) et de France urbaine, en présence notamment du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, le chef du gouvernement a ainsi indiqué aux départements, dont il a dit espérer "le concours bienveillant" pour la réussite de cette opération, "que l’Etat assurera la responsabilité et le coût de la prise en charge des mineurs le temps de l’évaluation de leur situation et qu’une négociation sera ouverte avec les départements sur la prise en charge du coût de ces mineurs une fois entrés dans le dispositif de droit commun de l’aide sociale à l’enfance".

Critiquant, par ailleurs, "cette dispersion dans des lieux improvisés et inadaptés à l’accueil de personnes mineures, décidée par la préfète du Pas-de-Calais sans concertation avec l’autorité judiciaire ni les services de l’aide sociale à l’enfance", l’association Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), le Syndicat des avocats de France (SAF) et le Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI) ont annoncé avoir "déposé une demande d’autorisation d’assignation en référé d’heure à heure (en urgence) de la préfète du Pas-de-Calais auprès du tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer pour faire cesser ces déplacements d’enfants en dehors de tout cadre légal". Le président du TGI a fixé l’audience jeudi 3 novembre à 9 h 30, précisent les organisations, qui considèrent que l’évacuation des mineurs non accompagnés de Calais "équivaut à se débarrasser du ’problème’ en plaçant des mineurs particulièrement vulnérables dans une situation qui risque de devenir encore plus dangereuse pour eux que la situation actuelle". »

Voir en ligne : http://www.ash.tm.fr/actualites/det...


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