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Budget 2020 : comment le département seino-marin accueille ses jeunes migrants isolés ?

Publié le lundi 25 novembre 2019 , mis à jour le lundi 25 novembre 2019

Source : France 3 Régions

Date : 22 novembre 2019

Auteur : Catherine Lecompte

Extraits :

«  A Rouen, le conseil départemental de seine-maritime a tenu son assemblée plénière ce vendredi 22 novembre. C’était la première de son nouveau président Bertrand Bellanger. Et c’est le dispositif d’accueil des mineurs qui était au cœur des débats d’orientations budgétaires pour 2020 .

(...)

Un effort sur les solidarités et un accueil des mineurs isolés en question
Ces orientations générales du budget 2020 ont prévu d’augmenter en cas de besoin les crédits affectés aux dépenses sociales :
Plus de 830 millions d’euros, soit une augmentation d’environ 20 millions d’euros par rapport à l’exercice passé.

Mais au sein de ce chapitre des solidarités, celui du dispositif d’accueil des mineurs isolés a suscité de vifs débats.
Lancé il y a un an, la mission d’évaluation de l’accueil et la mise à l’abri des mineurs non accompagnés devait rendre son rapport ce vendredi. Objectif : proposer un état des lieux du dispositif en place.

En réalité, ce rapport n’a pas fait l’unanimité au sein de la mission. Cette dernière était composée de cinq titulaires — trois élus de la majorité et deux du groupe socialiste — ainsi que d’un élu communiste, un élu écologiste et un élu sans étiquette présents au titre d’observateurs. Seuls les membres de la majorité ont voté pour l’approbation du document, validée à trois voix contre deux.
Les associations investies sur cette problématique au quotidien ont également fait part de leur préoccupations.
Des services saturés par un afflux de migrants mineurs
En la matière, la législation est claire :
Tout mineur privé de son milieu familial et en situation de danger doit être accompagné, quelle que soit sa nationalité. Ce rôle revient au département.

Les mineurs étrangers en question, représentent environ 20 % des 4426 jeunes accueillis par l’aide sociale à l’enfance (ASE).
Mais leur nombre a explosé ces dernières années, passant de 272 en 2016 à 831 au 31 juillet 2019.
La plus forte augmentation a été constatée en 2018, où l’effectif a évolué de 483 mineurs non accompagnés (MNA) pris en charge à 787 en un an. Soit +300% .

Le budget lui-aussi a progressé en conséquence, passant de 9 millions d’euros en 2016 à 31,5 millions en 2018, soit un coût d’environ 40 000 euros par jeune.

L’augmentation importante des arrivées a engendré une saturation au niveau des services chargés de l’accueil.
Le délai d’attente pour obtenir cet entretien visant à déterminer si les demandeurs sont bien mineurs, condition primordiale d’accession à l’accompagnement, pouvait atteindre plus de trois semaines en 2018.
Certains mineurs témoignaient alors devoir dormir dans la rue en attendant leur prise en charge.

Mais depuis, la durée d’attente est désormais redescendue à 4 jours, pendant lesquels les demandeurs sont pris en charge dans les structures du Caps. Un « retour à la normale dû au ralentissement du flux des arrivées en 2019 » où à peine plus de 100 jeunes ont été dénombrés par les services.

Une bataille de chiffres au coeur d’un débat politique de fond. (...)  »

Voir en ligne : https://france3-regions.francetvinf...


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