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Etude comparative "Accompagner les mineurs migrants isolés précarisés"

Juillet 2010

Publié le mercredi 6 juillet 2011 , mis à jour le mardi 5 août 2014

Étude menée dans le cadre d’un programme (2008/2010) co-produit par les partenaires suivants :

  • AIFRISSS, Association Internationale de Formation et de Recherche en Instruction Spécialisée, Santé et Social (Floirac, Aquitaine, France) avec la fonction de coordination du projet
  • HOGESCHOOL D’AMSTERDAM, Département du travail social communautaire (Amsterdam, Pays Bas)
  • UNIVERSITE DU PAYS BASQUE, Département sciences de l‟éducation (San Sébastian, Espagne)

Ce programme a fait émerger une interrogation récurrente sur une population mal identifiée - parce que souvent présente de fait dans les différents pays sans qu‟aucune législation en amont ne conçoive l‟accueil et les conditions d‟entrée de ces populations marginalisée - que sont les mineurs migrants entrés « sans légalité » apparente : MIE (Mineur Isolé Étranger) pour la France, MENA (Mineur Étranger Non Accompagné) pour les autre pays.
Procéder à des investigations de terrain pour repérer et répertorier cette population de mineurs, les identifier, favoriser leur reconnaissance par le pays d‟accueil, leur intégration ou retour au pays d‟origine est devenu une conduite axiologique et une motivation forte du programme.

Le projet a centré la réflexion sur des questionnements éthiques : Qui sont vraiment ces mineurs ? Comment les reconnaître en termes d‟appartenance, de référence ?

En résumé, le questionnement éthique a gravité autour du processus identitaire et a contribué à conférer une place réelle à ces mineurs migrants en errance dans nos dispositifs administratifs, sociaux et culturels.

La question de la médiation et de l‟acte d‟accompagnement comme posture éthique, pédagogique, professionnelle s‟est alors posée pour aider ces mineurs migrants à sortir de ces situations anomiques et traiter de ces problématiques d‟exclusion par no man‟s land identitaire.

Le projet a généré des dispositifs d‟insertion qui endiguent des comportements asociaux de ces mineurs migrants, précarisées par défaut de connaissance et d‟acceptation des règles d‟intégration culturelles et sociales.

Des recherches, réflexions avec les partenaires, partenaires associés et l‟environnement ont permis d‟identifier les formations adaptées pour qualifier et donner un statut social à ces mineurs migrants.

Le projet veut, à terme, responsabiliser tout le tissu culturel, politique, économique et social. Les recommandations formulées voudraient aboutir à l‟élaboration d‟une charte de bonnes pratiques venant qualifier les dispositifs de formation et les modes d‟accompagnement à partir du repérage des potentialités apprenantes de ces mineurs migrants.

La valeur ajoutée de ce projet se situe au cœur d’une inclusion réelle de ces personnes migrantes précarisées -MENAs- et par la même des devoirs posés à chaque pays d’accueil en générant des dispositifs d’accompagnement sociaux éducatifs adaptés et performants ; l’enjeu essentiel de ce projet sera, par une diffusion forte de nos investigations et recommandations aboutir à une implication optimale des acteurs impliqués par l’inclusion sociale pour sortir ces publics- jeunes migrants no accompagnés- de situations anomiques par méconnaissance de leur présence, de leurs parcours erratiques, de leurs problématiques sociaux, économiques, culturelles et de l’expression de leurs besoins et potentialités

Ce projet riche de ces apports méthodologiques et de la qualification des modes d‟accompagnement de ces mineurs migrants ouvrira la voie sur des actions consensuelles et concertées entre les pays d‟origine et les pays d‟accueil.

Accompagner les mineurs migrants isolés précarisés