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Croix-Rouge : un centre d’accueil pour les mineurs étrangers non accompagnés

Publié le 4-04-2016

Source : www.cathobel.be

Auteur : A.-F. de B.

« Suite à l’augmentation du nombre de MENA (Mineurs étrangers non accompagnés) arrivés en Belgique ces derniers mois, la Croix-rouge a ouvert un nouveau centre spécifiquement réservé à ce public à Bellevaux-Ligneuville (région de Malmedy).

Une première pour l’organisation

Selon les derniers chiffres communiqués par le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA), le nombre de personnes ayant introduit une demande d’asile a quasi doublé entre 2014 et 2015. Au sein des 35.476 demandeurs d’asile, un groupe plus spécifique composés des mineurs étrangers non accompagnés, en abrégé les MENA, est passé de 537 en 2014 à …. 3.099 l’an dernier, selon les déclarations des jeunes enregistrées à l’Office.

En principe, chaque MENA doit se voir attribuer un tuteur à son arrivée en Belgique pour l’accompagner dans ses démarches administratives. Mais en pratique, les tuteurs font défaut. Et 900 adolescents isolés sont actuellement en attente.

Depuis le 15 octobre dernier, la Croix-Rouge a ouvert son premier centre d’accueil uniquement réservé aux MENA, à Ligneuville. 46 garçons y vivent désormais, après un passage dans un premier centre d’observation. Ils ont entre onze et dix-sept ans. « La majorité vient d’Afghanistan, il y aussi trois Albanais, un Pakistanais, un Yéménite, un Erythréen, deux Somaliens, un Soudanais, deux Syriens« , explique Laurie, jeune éducatrice récemment engagée à Ligneuville.

Derrière chaque prénom, se cache une histoire. Des parcours où l’enfant s’est retrouvé éloigné de sa famille. Unaï, autre éducateur de la Croix-rouge en contact avec les mineurs étrangers, observe : « Certains ont été séparés de leurs parents en chemin. Cela arrive à la frontière turque. Les passeurs choisissent les groupes, sans se soucier de séparer les familles, il faut aller vite. Si cela se trouve, certains parents sont ailleurs en Europe, sans que l’on puisse savoir où. Un téléphone, ça se casse, ça se perd« . Les MENA sont arrivés en Belgique selon des trajets différents : « Ceux qui ont les moyens viennent en camion, par la route. Les autres marchent beaucoup. Des jeunes ont traversé l’Afghanistan, la Hongrie… Certains ont conscience des raisons pour lesquelles ils sont en Belgique. Obtenir l’asile, faire des études. Pour d’autres, c’est moins évident. » »

Voir en ligne : http://www.cathobel.be/2016/03/31/c...