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Recours contre le démantèlement de « jungle » : la justice se prononcera la semaine prochaine

Publié le 14-10-2016

Source : www.lavoixdunord.fr

Auteur : B.M.

« Onze associations d’aide aux migrants avaient déposé mercredi un recours devant le tribunal administratif de Lille pour s’opposer au démantèlement annoncé de la « jungle » de Calais. Leur requête, en référé, a été examinée ce vendredi. Les juges administratifs se prononceront en début de semaine prochaine sur leur demande.

Dans le hall du tribunal administratif de Lille, des soutiens aux migrants de Calais s’étaient donnés rendez-vous pour assister à l’audience ce vendredi, en fin de matinée. Venus en bus, des Calaisiens, favorables au démantèlement de la « jungle », avaient également fait le déplacement. Certains portaient sur eux le logo affiché par le Grand rassemblement du Calaisis, « J’aime Calais ».

L’audience, qui a duré près de quatre heures, a vu les avocats des associations et de la préfecture opposer leurs arguments. Si les associations ne rejettent pas l’idée d’un démantèlement du campement, elles s’offusquent des conditions dans lesquelles celui-ci pourrait être mené. Une demande de report jugée « indécente » par l’avocate de la préfecture du Pas-de-Calais, qui a par ailleurs souligné qu’aucune date n’avait jusqu’à présent été annoncée pour le début des opérations de démantèlement.

Les juges administratifs rendront leur décision en début de semaine prochaine.

Pour mémoire, les associations avaient saisi mercredi en référé le tribunal administratif de Lille pour s’opposer au démantèlement programmé de la « jungle » de Calais. « Nous avons saisi le tribunal administratif de Lille, car en l’état, cette mesure d’évacuation constitue une atteinte aux droits fondamentaux des exilés », expliquait alors Me Julie Bonnier, défendant les intérêts des onze associations requérantes, parmi lesquelles Emmaüs, le Secours catholique, l’Auberge des migrants. « Les vraies solutions pérennes ne sont pas trouvées, c’est ce que nous redoutons et craignons depuis longtemps. Les personnes évacuées vont se retrouver privées de l’accès aux soins, à leurs droits, pas écoutées dans leurs besoins et envoyés dans les CAO alors qu’ils n’ont rien à y faire », estime Me Bonnier, qui avait déjà saisi le tribunal administratif de Lille en février pour s’opposer, en vain, au démantèlement de la partie sud de la « jungle ».

Par ailleurs, le report du démantèlement de la « jungle » a été confirmé aux associations d’aide aux migrants jeudi. Le sort des mineurs isolés présents dans le campement serait le principal obstacle au début des opérations. Le dernier comptage réalisé dans le campement en début de semaine a établi que près de 5 700 migrants y vivaient actuellement. »

Voir en ligne : http://www.lavoixdunord.fr/59305/ar...