Clohars. Dix mineurs partent ce matin vers l’Angleterre

Hier après-midi, les différentes institutions et collectivités, parties prenantes de l’accueil des mineurs étrangers à Clohars (*), faisaient le point sur les conditions de ce séjour particulier, autour du maire, Jacques Juloux, et de ses adjoints.

« Interventions bienveillantes »

Au premier rang des satisfecit, on trouve l’attitude positive des jeunes accueillis, même si trois d’entre eux ont préféré rapidement « partir en balade ». On salue aussi la conduite de la population cloharsienne, qui n’hésite pas à se mobiliser pour apporter de l’aide à ces mineurs isolés. « Les interventions sont bienveillantes ». Sur le plan administratif, les dossiers avancent relativement rapidement. « Les autorités anglaises s’étaient engagées à répondre dans les trois à six semaines », rappelle le maire. « Certains partent demain (aujourd’hui), d’autres vont suivre ». Aux critiques sur la « zone de non-droit » dans laquelle se trouvent ces mineurs en centre d’accueil et d’orientation (lire ci-dessus), le Département, par la voix de Françoise Queinec (Cohésion sociale), répond que la collectivité « s’efforce de répondre au souhait de ces jeunes qui est de rejoindre l’Angleterre. On respecte leur projet ». Un contrôle médical est organisé avec le concours du centre hospitalier de Quimperlé. Les jeunes sont reçus par petits groupes au CHBS à Lorient. « Aucun problème particulier n’a été relevé », souligne Stéphanie Janczak, pour la direction de l’hôpital quimperlois.

« Des ados comme les nôtres »

Au Pouldu, sous la direction de Stann-Julien Rigau, les jeunes s’impliquent, sont assidus. Ils sont notamment accompagnés tous les jours par une douzaine de bénévoles qui assurent des cours de français. « Sans être dans un rythme scolaire, on sent les progrès de l’alphabétisation », souligne-t-on. Les animations, proposées par des bénévoles, ont lieu au centre où le groupe a ainsi été convié à une soirée crêpes. Les sorties les ont menés au Manoir de Kernault, à Pont-Aven et au centre de formation des footballeurs du FC Lorient, à Ploemeur. Côté mairie, les services des sports et le service culturel participent à rendre ce séjour vivant. « Les associations ont permis d’ouvrir des créneaux ». Badminton, tir à l’arc, base-ball, basket, volley, handball sont au programme. « Des gens qui n’y étaient pas favorables me disent maintenant que puisqu’ils sont là, il faut les aider », souligne encore Jacques Juloux. « Ils se promènent ici seuls ou par deux. Ils se fondent dans la population. Ce sont des ados comme les nôtres ». »