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Val-de-Marne : la longue route des mineurs étrangers isolés

Publié le 25-11-2016

Source : www.leparisien.fr

Auteur : Lucile Métout

« Ici, ils peuvent poser leurs bagages. Ceux qu’ils ont remplis avant de quitter leur pays et ceux, souvent plus lourds, qu’ils porteront toujours un peu sur leurs épaules. Ici, ils peuvent reprendre pied et se lancer dans la vie. Apprendre le français, suivre une formation et enfin trouver un emploi. Ici, c’est le Damié : dispositif d’accueil pour mineurs isolés étrangers. L’établissement de 31 places, en activité depuis juillet 2015 avenue Maurice-Thorez à Ivry, était officiellement inauguré ce vendredi.

Le Val-de-Marne compte cinq structures dédiées aux jeunes migrants. Avec le Damié, le conseil départemental — responsable de la protection de l’enfance —, souhaitait « diversifier leur prise en charge ». Les accueillis, âgés de 16 à 18 ans, suivent des projets individualisés axés sur l’insertion. A la fois sociale et professionnelle.

Harouna, 17 ans, a quitté le Mali pour la France en 2014. Accompagné depuis un an, il est aujourd’hui apprenti boulanger à Clamart (Hauts-de-Seine). Au Damié, il a trouvé la main tendue qu’il n’espérait plus : « On nous aide, lance-t-il avec reconnaissance. On nous nourrit, on nous apprend à nous exprimer pour mieux nous intégrer, et on nous soutient dans le choix d’un métier. Je suis si content d’être ici... » Le dispositif, qui coute 112 € par jour et par personne, inclut aussi l’hébergement. Non pas sur place, mais dans neuf logements partagés, gérés par les bailleurs sociaux Valophis, la Semise à Vitry et Office public de l’habitat d’Ivry.

Quatorze professionnels — juristes, éducateurs ou encore psychologues — , aident les mineurs au quotidien. « L’accueil est mixte mais il n’y a que des hommes, essentiellement originaires d’Afrique subsaharienne », précise Jean-Pierre Chevalier, vice-président de l’association gestionnaire Espoir. Six places sont réservées à l’accueil d’urgence. Les 25 autres sont occupées pour de plus longs séjours, pouvant aller jusqu’à deux ans. Le temps d’atteindre la majorité. « Ensuite, nous pouvons assurer une continuité d’intervention grâce aux contrats jeunes majeurs, indique Christian Favier, président du département, qui prend en charge 3 000 mineurs par an, dont 600 étrangers. La date de la majorité ne doit pas être un couperet. » »

Voir en ligne : http://www.leparisien.fr/ivry-sur-s...