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Montignac (24) : les derniers migrants mineurs refoulés par le Royaume-Uni

Publié le 20-12-2016

Source : www.sudouest.fr

Auteur  : Emilien Gomez

« Déterminés, les 26 jeunes gens envisagent de faire appel de cette décision

Ambiance morose au Manoir du Chambon de Montignac, en Dordogne. Lundi, les 26 réfugiés (24 Afghans, un Irakien et un Iranien), mineurs isolés qui sont toujours hébergés dans le centre géré par la Ligue de l’enseignement de la Dordogne, ont appris que leurs requêtes pour rallier le Royaume-Uni avaient été rejetées par les autorités britanniques. Ils ne rejoindront donc pas leurs 13 amis partis outre-Manche ces dernières semaines. En tout cas, dans un premier temps. « Ils sont tous refusés pour l’instant, confirmait hier Jean-Baptiste Constant, le sous-préfet de Sarlat. Soit parce qu’ils n’avaient pas de famille sur place, soit parce que celle-ci était trop lointaine ou qu’elle n’avait pas les moyens de les accueillir. »

Les autorités françaises, en charge des jeunes sur le territoire, les ont informés de la mauvaise nouvelle lundi après-midi, au cours d’entretiens individuels. Quelques jeunes, « en colère, dépités », ont semble-t-il eu du mal à encaisser le coup, même si la plupart ont accueilli la nouvelle avec philosophie. « Certains étaient abattus, mais ils ont bien réagi en général. »

Deux solutions possibles

Désormais, deux solutions s’offrent à ces jeunes. Soit ils font appel de cette décision auprès de l’État britannique via l’État français, soit ils l’acceptent et basculent sous le régime de la protection des mineurs. Le Département les prendrait ensuite en charge, les répartirait dans des centres d’accueil pour mineurs au titre de l’aide sociale à l’enfance (ASE), leur donnerait des cours et un peu d’argent de poche. Les jeunes réfugiés pourraient ensuite formuler une demande de droit d’asile en France. « Pour l’instant, tous veulent faire un recours, confiait Jean-Baptiste Constant. Il faudra alors qu’ils complètent leurs dossiers avec plus de pièces, des photos de leurs proches, des pièces d’identité, etc. »

Jusqu’à la mi-février – date de la fin de dérogation pour le site -, c’est la Ligue de l’enseignement qui continuera de les encadrer comme elle le fait depuis leur arrivée, début novembre. Après quoi, le Département prendra le relais. Dans l’immédiat, les 26 mineurs n’attendent qu’une chose : « Être protégés et avoir un peu d’argent de poche pour le court terme ». »

Voir en ligne : http://www.sudouest.fr/2016/12/20/m...