InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Camp de la Linière : le sort des mineurs isolés fait polémique

Camp de la Linière : le sort des mineurs isolés fait polémique

Publié le 25-12-2016

Source : www.lavoixdunord.fr

Auteur : Aïcha Noui

« Les associations n’en finissent plus de dénoncer le danger pour les mineurs isolés dans le camp de migrants de Grande-Synthe. La Cimade demande la mise en place d’un dispositif de mise à l’abri au sein du camp. Pour l’Afeji, dès que les mineurs isolés sont identifiés comme tels, ils sont mis à l’abri par les services de l’État.

Les mineurs isolés dans le camp de la Linière sont de nouveau au cœur d’une polémique : « Nombreux, livrés à eux-mêmes et aux réseaux de passeurs ».

Une Irakienne de 14 ans a été mise à l’abri ailleurs, dans une maison d’enfants à caractère social

C’est en substance ce que dénonce le Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade) dans une lettre adressée au président du conseil départemental du Nord, institution en charge de la protection de l’enfance, au sous-préfet de Dunkerque et au maire de Grande-Synthe.

Cette association de solidarité active avec les migrants demande un dispositif de mise à l’abri, d’accès aux droits et dénombre une vingtaine de mineurs isolés à la Linière. « Ce serait un lieu de référence permettant l’accueil des mineurs qui le souhaitent afin de mieux les repérer pour les éloigner du danger », précise Jean-Marie Rausenberger, président de la Cimade Nord-Picardie.

L’association Afeji mandatée par l’État pour gérer le camp de la Linière dit pourtant « avoir mis en place un dispositif d’urgence pour veiller à la sécurité de ces mineurs isolés, assure Franck Spicht, directeur territorial de l’Afeji. Nous avons isolé trois cabanons près de l’entrée, proches des agents de sécurité, pour les recueillir dès lors qu’ils sont identifiés. »

1 060 migrants dans le camp

Il y a un mois, Liga, une Irakienne de 14 ans, a ainsi pu être sauvée et échapper à un réseau de prostitution dans le camp. « Je l’ai trouvée en culotte au fond du camp, explique Hervé Desvergne, directeur délégué de l’Afeji. Elle a été mise à l’abri ailleurs, dans une maison d’enfants à caractère social. »

Mais Franck Spicht le concède : « L’identification d’un mineur isolé reste très difficile. Certains ne veulent pas se déclarer mineurs pour rester dans le camp et tenter le passage en Angleterre. Ils se mettent sous la protection d’un groupe et refusent de partir. »

L’Afeji, qui gère aussi des maisons d’enfants à caractère social, a récemment accueilli deux mineurs de la Linière : « Ils y sont restés deux jours jusqu’à ce qu’une belle voiture de passeurs vienne les chercher. » Au dernier comptage de la police aux frontières cette semaine, il y avait 1 060 migrants dans le camp. Parmi eux aucun mineur isolé « identifié ». »

Voir en ligne : http://www.lavoixdunord.fr/94734/ar...