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Des centaines de mineurs isolés désespérés d’être rejetés par Londres

Publié le 29-12-2016

Source : www.lavoixdunord.fr

Auteur : Eric Dussart

«  Les autorités britanniques ayant brutalement stoppé le processus d’accueil qu’elles avaient elles-mêmes défini, plus de mille cinq cents enfants et adolescents migrants voient leur rêve s’envoler.

La décision est tombée comme un couperet, mi-décembre, de Robert Goodwill, le ministre britannique de l’Immigration : « Plus de 750 enfants réfugiés sont arrivés au Royaume-Uni. La plupart ont retrouvé des proches, les autres ont été répartis par les autorités sur le territoire de Grande-Bretagne. » Et c’était bien ainsi, pour lui, on s’en tiendrait là.

Outre que ce chiffre de 750 semblait un peu supérieur à celui des Français, c’était surtout s’asseoir sur les règles et critères fixés par les autorités britanniques elles-mêmes. Paris et Londres s’étaient mis d’accord sur le principe de l’accueil des mineurs pouvant prouver qu’un membre de leurs famille proche est installé en Grande-Bretagne. Et environ deux mille mineurs isolés semblaient remplir ces conditions.

On est donc loin du compte. « Beaucoup de ces enfants migrants non accompagnés en France sont désespérés et ne souhaitent rien d’autre que rejoindre leurs familles au Royaume-Uni », dit Juliane Kippenberg, de l’ONG Human Rights Watch. Des enfants qui avaient, pour la plupart, quitté le camp de Calais au moment du démantèlement, avec la promesse de passer quelques jours dans un endroit confortable, avant de partir pour Croydon, au sud de Londres, au siège du secrétariat d’État à l’Immigration.

La décision est tombée comme un couperet, mi-décembre, de Robert Goodwill, le ministre britannique de l’Immigration : « Plus de 750 enfants réfugiés sont arrivés au Royaume-Uni. La plupart ont retrouvé des proches, les autres ont été répartis par les autorités sur le territoire de Grande-Bretagne. » Et c’était bien ainsi, pour lui, on s’en tiendrait là.

Outre que ce chiffre de 750 semblait un peu supérieur à celui des Français, c’était surtout s’asseoir sur les règles et critères fixés par les autorités britanniques elles-mêmes. Paris et Londres s’étaient mis d’accord sur le principe de l’accueil des mineurs pouvant prouver qu’un membre de leurs famille proche est installé en Grande-Bretagne. Et environ deux mille mineurs isolés semblaient remplir ces conditions.

« Beaucoup de ces enfants migrants non accompagnés en France sont désespérés et ne souhaitent rien d’autre que rejoindre leurs familles au Royaume-Uni »
On est donc loin du compte. « Beaucoup de ces enfants migrants non accompagnés en France sont désespérés et ne souhaitent rien d’autre que rejoindre leurs familles au Royaume-Uni », dit Juliane Kippenberg, de l’ONG Human Rights Watch. Des enfants qui avaient, pour la plupart, quitté le camp de Calais au moment du démantèlement, avec la promesse de passer quelques jours dans un endroit confortable, avant de partir pour Croydon, au sud de Londres, au siège du secrétariat d’État à l’Immigration.

Ils étaient même accompagnés dans les bus par des membres de l’administration britanniques chargés de leur expliquer ce qui devait advenir d’eux. « C’est dire s’ils y croyaient, dit une bénévole de Montauban. Et nous voilà aujourd’hui obligés de leur expliquer que leur rêve s’envole. C’est extrêmement cruel… » À Réalville, dix-neuf jeunes se sont mis en grève de la faim, afin de protester, et d’attirer l’attention des autorités londoniennes sur leur désespoir. C’est le sous-préfet, Jean-Michel Delvert, qui est intervenu auprès d’eux et a réussi à convaincre ces enfants et adolescents de se nourrir à nouveau.

Certains reviennent vers Calais

Un peu partout, alors qu’ils prennent conscience de ce qui se passe, des mineurs protestent, ou quittent les centres d’accueils. Souvent pour… revenir vers Calais, selon les ONG qui les surveillent.

Alerté notamment par un rapport très critique du Défenseur des droits, Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur, a reconnu « des situations très difficiles », des « cas individuels qu’il faut régler » et il a prôné un dialogue renforcé avec Londres. Ce qui pourrait être compliqué : M. Goodwill a récemment expliqué, un rien cynique, que les enfants mineurs sont « très bien traités et en sécurité en France ». »

Voir en ligne : http://www.lavoixdunord.fr/96470/ar...