InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > « On recommence à croiser des migrants mineurs près de la gare (...)

« On recommence à croiser des migrants mineurs près de la gare »

Publié le 19-01-2017

Source : www.lavoixdunord.fr

Auteur : Marie Goudeseune

« Face à l’arrivée de migrants à Calais ces dernières semaines, en particulier des mineurs, des militants appellent les citoyens à se mobiliser pour les accueillir chez eux, ou pour participer à des maraudes pour leur venir en aide.

Laurent Maameri milite depuis plusieurs années pour la cause des migrants. Le Calaisien ne cache pas qu’il en a toujours hébergé chez lui : «  Il y a quatre personnes chez moi en ce moment, c’est saturé. La police sait que j’héberge des réfugiés, mais ce n’est pas un délit d’apporter son aide et son secours à des personnes vulnérables. Au contraire, je considère que c’est un devoir, surtout avec les températures qu’on a en ce moment ». 

Selon lui, plusieurs migrants sont actuellement hébergés dans le Calaisis : « Ils sont chez des proches ou de la famille pour les Tunisiens, les Égyptiens et les Afghans. Ou encore chez des bénévoles. » Laurent Maameri estime que Calais est revenue « à une situation analogue à celle connue il y a quelques années quand il y avait des squats ». Selon lui, les migrants n’ont d’autre choix que « de se planquer ». Aussi, il appelle « toutes les personnes qui intervenaient dans le ghetto (la « jungle », ndlr) à ouvrir leurs portes pour les accueillir. »

C’est ce même type d’appel qu’a lancé l’association bretonne Utopia 56, créée en novembre 2015 et qui aidait les migrants de la « jungle ». Depuis le démantèlement, l’association poursuit ses actions dans les campements de Paris notamment. Mais face au retour de migrants constaté ces dernières semaines, à Calais, elle a décidé d’organiser des maraudes dans la ville, aux côtés des associations Help Refugees et l’Auberge des migrants, pour aller à leur rencontre :

« Ces maraudes ont démarré il y a un peu moins d’une semaine, explique Gaël, cofondateur de l’association. Après le démantèlement, on ne trouvait plus de migrants, tellement ils se cachaient. Mais on recommence à en voir entre 15 et 20 tous les jours autour de la gare, dont beaucoup de mineurs érythréens. »
Le but de ces maraudes est « de leur parler, de les écouter, de leur apporter des couvertures, un vêtement ou un repas chaud », poursuit Gaël. Le militant lance aussi un appel aux bonnes volontés pour participer à ces maraudes. Il ajoute qu’Utopia 56 projette de créer un réseau citoyen d’accueil des réfugiés « à la maison ». »

Voir en ligne : http://www.lavoixdunord.fr/105418/a...