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Ce centre de réfugiés varois fermera, comme prévu, le 31 mars

Publié le 13-02-2017

Source : www.varmatin.com

Auteur : Anne Dujardin

« Comme prévu, le Centre d’accueil et d’orientation pour les mineurs isolés (CAOMI) fermera ses portes en mars. Actuellement, ils ne sont plus que cinq réfugiés à y être hébergés.
Ils étaient quarante-six mineurs à avoir transité par le centre d’accueil et d’orientation pour les mineurs isolés (CAOMI) installé dans le village vacances EDF de Tourves. Aujourd’hui, ils ne sont plus que cinq. « Nous nous étions engagés à fermer le centre le 31 mars, rappelle Sabry Hani, sous-préfet, chargé de mission à la cohésion sociale. Nous pouvons d’ores et déjà annoncer que la promesse sera tenue. »

Les promesses, il les avait faites en novembre dernier. L’annonce de l’arrivée de jeunes réfugiés au village avait créé une onde choc dans la commune.

Lors des réunions publiques, sur les réseaux sociaux, une partie des Tourvains avait exprimé de vives inquiétudes. Comment un si petit village allait accueillir tous ces migrants ? La sécurité allait-elle être garantie ? Quid de la tranquillité ?

« TOTALE TRANSPARENCE »

Un peu plus de trois mois se sont écoulés. Aujourd’hui Sabri Hasni l’affirme, « ça s’est mieux passé que nous l’imaginions. Nous avons tenu nos engagements. Le centre sera fermé le 31 mars, il n’y a eu aucun surcoût pour la commune et aucun incident n’est à signaler, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du centre. »

« LES CRAINTES SE SONT ESTOMPÉES »

Un succès à mettre à l’actif, de « Forum réfugiés, qui a géré le centre, des associations locales, des nombreux bénévoles, de la mairie et de la gendarmerie », mais également de la « transparence dont nous avons toujours fait preuve, estime Jean-Michel Constans, maire de Tourves. Au début, il y avait des craintes, moi-même, j’avais des inquiétudes, admet-il. C’est pour y répondre que j’ai souhaité mettre en place un comité de pilotage. Il fallait informer les Tourvains à toutes les étapes de l’accueil. Les « pour » et les « contre » ont pu confronter leurs idées. Grâce à ce travail, les craintes se sont estompées. »

Petit à petit, Tourvains et jeunes réfugiés ont appris à cohabiter, puis à se connaître. « Il y a quelque chose qui s’est créé. Certaines situations tiennent presque du conte de Noël, s’enthousiasme le sous-préfet. Il y a eu de la part des habitants une acceptation, un échange, un partage. Certains nous ont même demandé comment ils pouvaient en faire davantage pour les jeunes. »

Ainsi, malgré les réticences, un réseau de solidarité s’est mis en place. Un exemple, les professionnels soignants libéraux sont venus chaque semaine rendre visite aux réfugiés. Des consultations utiles pour traiter rapidement des cas de maladie ou des blessures. Les jeunes migrants ont bénéficié d’une aide sanitaire et juridique mais également de loisirs. L’espace jeunesse a été mis plusieurs fois à leur disposition. Le stade leur a aussi permis de se défouler. Et les migrants se souviendront longtemps de ce match qui les a opposés au club local.

Le CAOMI va fermer et la place de la Mairie, lieu de rencontre entre réfugiés et Tourvains en mal de wifi pourrait finalement sembler bien vide à certains. »

Voir en ligne : http://www.varmatin.com/vie-locale/...