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Médecins du monde demande l’intégration de l’AME au régime général de la "sécu"

Publié le 24-03-2017

Source : ASH n°3003, 24 mars 2017 p.20

Auteur : E.C.

Extraits :

« A l’approche de l’élection présidentielle, Médecins du monde a présenté, jeudi 16 mars, ses propositions pour "défendre et améliorer l’accès effectif aux soins pour tous", rassemblées dans un document en forme de plaidoyer intitulé "Liberté Egalité Santé. La santé pour tous, des droits pour chacun".

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Les propositions de Médecins du monde s’organisent autour de quatre axes principaux. L’un d’eux concerne l’aide médicale de l’Etat (AME). [...] "L’AME concerne un problème de santé publique mais qui est traité par certains candidats comme une question politique", a relevé Christian Reboul, référent de cette question au sein de l’association.
[...] Christian Reboul a également rappelé que la prise en charge des migrants en amont via l’aide médicale de l’Etat "coûte beaucoup moins cher à l’Etat qu’une prise en charge d’urgence".

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MDM consacre par ailleurs un focus particulier aux populations migrantes qui arrivent sur le territoire, et plus spécifiquement aux mineurs non accompagnés. En effet, alors que "l’idée d’une crise migratoire s’est imposée dans les discours", Clémentine Bret, référente des questions migratoires chez Médecins du monde, a souligné que l’Europe faisait face avant tout à une "crise de l’accueil et de la solidarité". Avec ce constat : on compte de plus en plus d’enfants parmi les migrants et de plus en plus de mineurs seuls. "La violence de leur parcours migratoire fait que ces jeunes arrivent en Europe et en France dans des conditions dramatiques et dans un état de santé physique et mental extrêmement délabré", a poursuivi Clémentine Bret. Des jeunes qui sont ensuite soumis à un "sentiment de défiance généralisé" s’agissant de leur minorité. Et lorsqu’ils ne sont pas reconnus comme mineurs par les services de protection de l’enfance, dont ils relèvent normalement, ils se retrouvent dans des "situations inextricables" car ils ne peuvent pas non plus entrer dans les dispositifs pour adultes.

"Nous demandons à ce qu’ils puissent être identifiés et protégés au cours de leur parcours migratoire avant de se retrouver dans les zones de non-droit que sont Calais et La Roya ou en errance dans les rues de villes comme Paris où ils sont exposés à toutes sortes de dangers", a-t-elle plaidé. "Il faut aussi que cette suspicion de fraude soit levée et qu’ils puissent bénéficier des dispositifs de droit commun de la protection de l’enfance, aient accès à l’éducation et aux soins. Ils doivent avant tout être considérés comme des enfants en danger et pris en charge comme tels". Plus globalement, sur les questions migratoires, l’association estime "urgent et indispensable pour nos démocraties de replacer l’accueil et la solidarité au coeur des politiques publiques".

[...] »

Voir en ligne : http://www.ash.tm.fr/actualites/det...