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Saint-Brieuc. Un nouveau lieu pour les mineurs isolés étrangers

Publié le 12-07-2017

Source : www.ouest-france.fr

Auteur : Véronique Constance

« Le nombre des mineurs étrangers non accompagnés augmente. Une nouvelle structure, le service Courteline, accueille des jeunes à Saint-Brieuc (1).

Entretien

Frédéric Chabaud, du Centre départemental de l’enfance et des familles, responsable du service Courteline.

Pourquoi avoir créé cette structure ?

Les mineurs non accompagnés sont hébergés le plus souvent en foyer des jeunes travailleurs, à l’hôtel… avec très peu de moyens quant à un suivi éducatif. Au vu de l’augmentation du nombre d’arrivants dans le département, le conseil départemental a souhaité créer ce service d’accueil provisoire avec internat.

En quoi consiste ce service provisoire d’accueil ?

À accueillir et accompagner ces jeunes pendant leur période d’évaluation, destinée à s’assurer de la minorité de la personne et de sa situation d’isolement familial sur le territoire français. L’idée étant de sortir de ce fonctionnement où les jeunes sont livrés à eux-mêmes avec une présence éducative ponctuelle, et de proposer un dispositif où il y a une prise en charge tant au niveau de la scolarité, de la santé, du loisir…Créé en février, notre service a d’abord été hébergé dans un centre de vacances, à Plérin, puis à l’auberge de jeunesse de Saint-Brieuc, avant de s’établir dans un bâtiment proche du conservatoire. Appartenant à Terre et baie habitat, il comprend trois appartements que nous avons redistribués en chambres, espace éducatif, salle de réunion, etc.

Combien de jeunes sont accueillis au service Courteline ?

En tout ils sont 30 à être accueillis, dont 16 dans le bâtiment cité précédemment et 14 dans des appartements répartis dans Saint-Brieuc. Éducateurs, moniteurs-éducateurs, assistants sociaux… douze personnes ont été recrutées pour accompagner au mieux ces jeunes. Un psychologue intervient régulièrement ainsi que des associations. Nous avons aussi des ateliers théâtre, lecture…

Vos premières impressions après ces quelques mois de suivi ?

Leur parcours, pour certains, est très compliqué. Avec cet accompagnement, on a vu un effet positif sur la scolarité, l’intégration… Il y a des jeunes qui vont, dès la rentrée, intégrer des classes de seconde professionnelle ou de CAP. Je cite aussi souvent un jeune qui, lorsqu’il est arrivé en février, parlait très peu le français. En avril, j’arrivais à échanger avec lui.

(1) D’autres structures, comme l’Envol ou encore le Samida (qui dépend de l’association Coalia), accompagnent des mineurs isolés. »

Voir en ligne : http://www.ouest-france.fr/bretagne...