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Les principaux points du discours de Macron aux préfets

Publié le 5-09-2017

Source : www.boursorama.com

Auteurs : Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse

« Emmanuel Macron a appelé mardi l’ensemble des préfets à ne pas être des "automates de l’action publique" mais des "entrepreneurs de l’Etat" capables de prendre des risques afin de contribuer à la "transformation profonde" de la France qu’il entend mener.

Dans un discours de près de deux heures au corps préfectoral réuni à l’Elysée, le chef de l’Etat a détaillé la feuille de route et le cap vers lequel il souhaite "emmener le pays" afin que les préfets puissent "l’expliquer" sur le terrain.

"J’attends de vous que vous soyez des entrepreneurs de l’Etat", a dit l’ancien ministre de l’Economie et ancien banquier d’affaires. "L’innovation, la liberté, l’audace n’est pas réservé à ceux qui créent des start-ups, c’est votre devoir
(...) c’est cela que ce que j’attends de vous".

A moins d’un mois des élections sénatoriales, le chef de l’Etat s’est également efforcé d’apaiser la colère et l’inquiétude des élus locaux soulevée par la diminution des contrats aidés et la suppression progressive de la taxe d’habitation.

Voici les principaux points de son discours :

BUDGET DES COLLECTIVITÉS
A moins d’un mois de la présentation du budget 2018, le chef de l’Etat a confirmé qu’il n’y aurait pas de "baisse brutale des dotations" aux collectivités territoriales l’an prochain.
"Les crédits d’aménagement du territoire, de politique de la ville et l’ensemble des dotations aux collectivités seront maintenus", a-t-il dit. "C’est un engagement pris, il sera respecté".
Sur l’ensemble du quinquennat, le gouvernement entend toutefois faire participer les collectivités territoriales à hauteur de 13 milliards d’euros d’économies.

LUTTE ANTI-TERRORISME
Emmanuel Macron s’est dit favorable à une révision dès 2020 de la future loi antiterrorisme qui cristallise les critiques et les inquiétudes des défenseurs des libertés individuelles.
"Je souhaite que le Parlement puisse l’évaluer. Ainsi, en 2020, si certaines mesures s’avèrent inutiles ou inadaptées elle seront supprimées", a-t-il dit. "En revanche, si des changements technologiques, si des stratégies nouvelles des terroristes l’imposent, cette loi sera complétée".
Le chef de l’Etat a également annoncé une hausse du budget du ministère de l’Intérieur de 7% en 2018, hors dépenses de personnel et collectivités territoriales .

RADICALISATION
Un plan national de prévention de la radicalisation sera arrêté à l’occasion d’un comité interministériel d’ici la fin de l’année. Ce plan s’inspirera "de plans d’actions établis par les préfets qui, dans les départements, sont confrontés à des processus de radicalisation qui gangrènent certains territoires", a précisé Emmanuel Macron.
Le directeur de l’administration pénitentiaire sera lui chargé de présenter "dans les prochaines semaines une nouvelle stratégie de prise en compte des personnes radicalisées en prison".

LOGEMENT
Le chef de l’Etat a invité les propriétaires de logements à baisser de cinq euros leur loyer mensuel afin de compenser la baisse de l’aide personnalisée au logement (APL) dont l’annonce au début de l’été a suscité une levée de boucliers.
"J’ai été surpris du silence collectif de ne pas appeler les bailleurs sociaux, les propriétaires, à baisser de cinq euros le prix du logement, c’est ça la responsabilité collective, c’est ça qu’il faut faire à partir du 1er octobre", a-t-il dit.

DROIT D’ASILE
Le projet de loi "immigration et asile" doit permettre au modèle français de se rapprocher du modèle allemand afin de permettre une plus grande efficacité face à un défi commun, a indiqué Emmanuel Macron .
Quant à la question de l’accueil et de l’accompagnement des mineurs isolés étrangers, dont le nombre est passé de 4.000 arrivées en 2012 à 16.000 en 2016, elle n’est pas "satisfaisante" et "représente une charge croissante pour les conseils départementaux", a noté Emmanuel Macron. Cette question fera donc l’objet de propositions gouvernementales d’ici "la fin de l’année".

EMPLOIS AIDES
Emmanuel Macron a chargé mardi les préfets de veiller à un traitement rapide des "situations délicates" liées à la baisse programmée des contrats aidés, qui suscite la grogne et l’inquiétude des élus locaux.
Le chef de l’Etat a souhaité que cette "réforme en profondeur" soit "conduite à son terme, avec détermination parce qu’elle est bonne mais sans brutalité, en accompagnant les associations les plus fragiles ou les communes les plus rurales qui ont parfois besoin du contrat aidé pour continuer ou ouvrir tel ou tel service" .

GUYANE
Le chef de l’Etat, qui s’était rendu en Guyane pendant la campagne présidentielle, a annoncé qu’il s’y rendra de nouveau en octobre avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker" dans le cadre de la "conférence des régions ultra-périphériques".
Ce déplacement "marquera une étape importante des assises de l’Outre-mer dans laquelle nous déterminerons une feuille de route dans chaque territoire", a dit Emmanuel Macron.
La Guyane a été paralysée en mars et en avril par un mouvement de contestation sociale de grande ampleur sur fond de revendications sécuritaires, sanitaires et éducatives. Un accord de crise a été signé le 21 avril. »

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