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Dieppe : le soutien sans faille d’Itinérance aux mineurs isolés

Publié le 1er-10-2017

Source : www.paris-normandie.fr

« Solidarité. L’association Itinérance se bat pour que les mineurs étrangers sans papiers qui débarquent à Dieppe, puissent être hébergés.

Les bénévoles de l’association Itinérance Dieppe travaillent toute l’année pour venir en aide aux migrants et aux mineurs isolés. Mais à l’approche de l’automne et alors que les températures ont déjà fortement baissé, ils se battent, plus que jamais, au quotidien, pour qu’aucun mineur ne reste dans la rue. Ces jeunes sont, normalement, pris en charge par l’Ase (Aide sociale à l’enfance) qui doit leur assurer un toit jusqu’à leurs 18 ans. Mais régulièrement, des demandes sont rejetées : l’âge des jeunes étrangers étant très difficile à justifier. Ce fut le cas, récemment, de Banon. Ce Malien de « 16 ans », indiquent les bénévoles, est arrivé à Dieppe mi-août, après avoir passé quinze jours dans la rue, porte de la Chapelle, à Paris. Il ne parvient pas à se faire héberger car l’Ase met en doute sa date de naissance. Pour le service qui dépend du Département, Banon n’est pas mineur et ne relève donc pas de sa compétence. « Nous avons fait appel auprès du juge des enfants », précise Edwige Gosset, vice-présidente d’Itinérance Dieppe.

Contrats d’apprentissage qui se multiplient

Démuni, Banon, qui vient d’un petit village et ne parle pas français, peut, néanmoins, compter sur le soutien sans faille des bénévoles, qui se relaient pour l’héberger. Au début du mois, il avait déjà séjourné dans cinq foyers différents. Cette hospitalité est une chance pour le jeune Malien qui, malgré tout, peine à trouver des repères. À la mort de son père, en 2013, l’adolescent travaillait dans les champs, aux côtés de sa mère et de sa sœur. Il est parti pour l’Algérie, où il espérait trouver un meilleur travail. Plusieurs déconvenues et des milliers de kilomètres parcourus plus tard (il est, notamment, passé par le Maroc et le Danemark avant d’arriver en France), il tente de se reconstruire. Pour cela, il doit faire face à un véritable « parcours du combattant et absolument tout justifier », déplore Edwige Gosset.

Ivane, jeune Ivoirien, est dans une situation similaire. Cela fait, maintenant, plusieurs semaines qu’il est accueilli par des bénévoles, du côté de Saint-Valery-en-Caux.

Au-delà de ces moments compliqués, bénévoles et mineurs parviennent à vivre de beaux moments comme cette sortie à Saint-Valery, fin août (lire notre édition du 2 septembre 2017), ou encore la participation des Congolais Dieu Merci et Kevin à la chorégraphie présentée à l’occasion des commémorations du 19 août 42. En outre, sur la vingtaine de mineurs isolés qui vivent actuellement à Dieppe, la plupart d’entre eux ont réussi à signer un contrat d’apprentissage. Beaucoup travaillent dans des boulangeries, d’autres encore dans des restaurants... « Et tout se passe très bien. » Des marques de confiance encourageantes de la part des patrons dieppois, qui permettent à ces jeunes d’envisager un avenir plus serein. »

Voir en ligne : http://www.paris-normandie.fr/diepp...