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Mineurs étrangers non accompagnés : "L’État a une responsabilité morale"

Publié le 19-11-2017

Source : www.laprovence.com

Auteur : Emmanuelle Fabre

« Delphine Bagarry, députée de la 1e circonscription, a présenté à l’Assemblée nationale son rapport sur le dispositif d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers, en tant que rapporteure pour avis budgétaire de la mission Solidarité, insertion et égalité des chances. À l’échelle de la France, les conditions d’accueil différent. "Ce sujet dépasse le simple avis budgétaire. Les différentes auditions ont mis en avant la nécessité d’une nouvelle organisation avec une implication plus importante de l’État" indique la députée qui souligne : "L’État a une responsabilité morale".

Pour faire face à l’afflux de migrants, "le projet de loi de finances pour 2018 prévoit de subventionner davantage les départements qui recueillent des mineurs étrangers isolés. Il financera le tiers du coût de la prise en charge de ceux qui seront admis à l’aide sociale à l’enfance en 2018". Il passera ainsi de 15 à 132 millions, fonction de l’accroissement progressif de l’accueil d’urgence. Une donnée susceptible d’être revue car il est impossible d’anticiper le nombre de mineurs isolés qui seront placés en 2018. Ils étaient 8 054 en 2016, ils seront 13 000 en 2017. Le rapport de la députée indique que peu d’entre eux demandent l’asile en France, lui préférant l’Allemagne, l’Italie ou le Royaume Uni.

Delphine Bagarry a pu constater les difficultés rencontrées par les départements pour les prendre en charge. "Des centres permanents d’accueil et d’évaluation des mineurs étrangers administrés par l’État ou confiés à des associations caritatives sous sa tutelle, permettraient de soulager les départements exposés à leur afflux". Et de souligner : "L’évaluation sociale ne peut être conduite dans l’urgence, tant son résultat est déterminant pour le mineur recueilli. Une prise en charge sanitaire et physique et psychologique et un épisode de repos paraissent nécessaires au préalable : le traumatise créé par l’isolement, la séparation, le chemin souvent long et périlleux peut déformer le récit de son parcours et de sa situation".

Pour autant, il est des départements où la députée a trouvé la situation satisfaisante. "À l’instar de ce qui se pratique dans le Pas-de-Calais, la collaboration entre les services de la préfecture, les conseils départementaux, les services judiciaires, les associations prenant en charge les mineurs, voire l’Éducation nationale, démontre leur efficacité pour faciliter l’intégration des mineurs non accompagnés". Depuis le début de l’année, ils sont 159 dans les Alpes-de-Haute-Provence et 180 dans les Hautes-Alpes. »

Voir en ligne : http://www.laprovence.com/article/e...