Un suivi individualisé permet aux mineurs non accompagnés de construire leur avenir

Source : www.lagazettedescommunes.com

Auteur : Par Rouja Lazarova

Extraits :

« Le département du Cher doit mettre à l’abri les mineurs non accompagnés et leur offrir l’opportunité d’une insertion à la fois sociale et professionnelle. Ces publics sont de plus en plus nombreux. Ils nécessitent une prise en charge adaptée. Un dispositif dédié a été créé, dont la gestion a été confiée à deux associations réunies au sein d’un groupement de coopération sociale et médicosociale.

[Cher 309 000 hab.] A l’instar d’autres départements, le Cher a vu le nombre de mineurs non accompagnés (MNA) augmenter depuis quelques années. En 2015, il devait prendre en charge 49 jeunes, contre 22 en 2014 et douze en 2013. « Nous n’avions pas de réponse adaptée pour ces jeunes qui se distinguent de nos publics traditionnels car ils ont déjà de vrais parcours de vie. Leur priorité est de trouver une formation, d’obtenir un diplôme et de travailler », constate Marie-Claude Aubertin, directrice générale adjointe chargée de la prévention, de l’autonomie et des solidarités.

Ainsi, en novembre 2015, le conseil départemental lance un appel à projets pour la création de « Cher jeumina », un dispositif dédié à ces publics. Deux associations sont retenues : Tivoli initiatives, gestionnaire d’un foyer de jeunes travailleurs (FJT) et de logements en diffus dans le parc locatif HLM, et Saint-François, gestionnaire d’un centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Elles proposent de s’unir au sein d’un groupement de coopération sociale et médicosociale (GCSMS) et d’apporter, ensemble, une réponse humaine et sur mesure à ces jeunes, venus, pour leur grande majorité, trouver une vie meilleure. « La constitution du GCSMS a représenté une vraie difficulté, notamment au niveau de son immatriculation pour salarier le personnel », se souvient Christelle Petit, directrice de « Cher jeumina ».

Logement, santé…

En août 2016, 40 places et deux supplémentaires d’urgence ouvrent, mais, face à l’afflux de MNA, le département étend l’opération à deux reprises pour atteindre 60 places et trois d’urgence. « C’est le maximum que l’on peut faire. Nous pensions que “Cher jeumina” allait répondre totalement aux besoins, or nous nous retrouvons à la case départ, avec une quarantaine de jeunes à placer. Nos autres programmes étant saturés, nous sommes obligés de recourir à l’hôtel pour les mettre à l’abri », admet Marie-Claude Aubertin. La prise en charge commence par un parcours résidentiel. Les plus jeunes, de 15 à 16 ans, sont accueillis au sein du CHRS Saint-François, dans un espace dédié où ils ont leur chambre, un salon, un coin cuisine. Lorsqu’ils gagnent en autonomie, vers 17 ans, ils deviennent résidents du FJT. A 18 ans, ceux qui bénéficient d’un contrat jeune-majeur passent en logement diffus, dans des appartements type F4, en collocation.

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