"On travaille pour trouver des places", selon Michel Gouriou, secrétaire général de la préfecture

Source : L’Est Républicain

Auteur : Propos recueillis par Karine DIVERSAY

Extraits :

« Quelle est la situation actuelle dans le département des mineurs non accompagnés ?

Il faut savoir que si cette problématique des mineurs non accompagnés est de la compétence du conseil départemental, la préfecture est très attentive à la question. Aujourd’hui nous avons dépassé les 400 jeunes qui ont sollicité l’aide sociale à l’enfance. C’est bien au-delà des ratios d’accueil qui ont été définis par l’Etat pour la Meuse.

Pourquoi un tel afflux de jeunes dans la Meuse ?

C’est ce que nous essayons de comprendre. Depuis Paris, ils sont orientés dans la Meuse et vers des départements similaires, certainement par des réseaux d’aide. Tous les départements de l’Est sont concernés. Ils vont dans des départements où il n’y a pas de police aux frontières, un conseil départemental bienveillant avec une politique sociale active.

Quel peut être le rôle de la préfecture pour lutter contre ces arrivées en masse ?

Nous travaillons avec la police pour identifier les non mineurs et mettre en œuvre tout le régime de sanctions.

Pourquoi aujourd’hui certains jeunes en attente d’évaluation sont amenés à dormir dehors ?

Parce que le Département n’est plus en mesure de les loger au premier jour de leur arrivée. Nous voulons ainsi faire passer le message à ceux qui les envoient. En octobre, nous assumons le fait de ne plus les loger. Nous avons voulu éviter d’ouvrir un lieu qui face un nouvel appel d’air. Ce qui aurait pour conséquence un flux encore plus important.

Des laissés pour compte ?

Pas du tout. Notre objectif est qu’ils ne dorment pas dehors. Au 1er novembre nous allons entrer dans la période hivernale, on travaille avec le Département pour trouver des places.

(...) ». »