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La CCDH dénonce l’examen des organes génitaux pour déterminer l’âge des demandeurs d’asile

Publié le 28-11-2018

Source : 5 minutes RTL

Extraits :

«  Le ministère des Affaires étrangères a réagi aux critiques de la CCDH et précise que de tels examens ne sont pas systématiques, mais sont seulement réalisés dans des cas exceptionnels.

La situation au Luxembourg en ce qui concerne l’accueil et l’intégration des réfugiés, laisse à désirer, selon un rapport de la Commission consultative des droits de l’homme. Beaucoup de choses sont faites tant par le gouvernement que par les ONG, a affirmé mercredi après-midi le président de la CCDH, Gilbert Pregno, mais il y a des besoins à rattraper. Une procédure choque la Commission, celle suivie pour déterminer si une personne est majeure ou pas ...

Il s’agit concrètement d’un examen médical réalisé pour vérifier si une personne est majeure ou pas. L’homme ou la femme concerné(e) doit se dévêtir. Des photos de ses parties génitales sont prises et il y a examen des organes génitaux. Le président de la Commission consultative des droits de l’homme est scandalisé : "C’est un NoGo pour nous. Ca ne va pas. Cela n’a rien à voir avec la Commission, c’est une affaire de bon sens." Ce n’est pas fondé médicalement, car il est évident qu’un tel examen n’apporte aucune certitude, selon une étude du Conseil de l’Europe.

38 pays ont participé à cette étude, or la procédure citée plus haut n’est plus appliquée que dans sept Etats, dont le Luxembourg. Il y a aussi la Russie, l’Azerbaïdjan, l’Ukraine, l’Italie et le Danemark. Commentaire : "Merde alors", cette fois pas pour l’étranger, mais pour le Luxembourg. "Il faut que cela cesse."

Il y a d’une part le fait qu’un tel examen n’est pas pertinent, souligne Marie-Jeanne Schon de la CCDH. "D’autre part, il y a l’impact sur ces adolescents ou ces jeunes adultes qui sont soumis à une méthode, à nos yeux, transgressive, afin de prouver quelque-chose qui ne repose finalement sur aucun fondement scientifique."

(...)

LE MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES SE DEFEND

Le ministère des Affaires étrangères a réagi dès mercredi soir aux accusations de la Commission consultative des droits de l’homme. La législation autorise un examen médical d’un demandeur d’asile mineur s’il est arrivé dans le pays non accompagné et si son âge ne peut être déterminé autrement. De tels examens ne sont donc pas pratiqués d’office, mais seulement s’il n’y a aucun papier d’identité et si l’âge est incertain. (...)  »

Voir en ligne : http://5minutes.rtl.lu/grande-regio...