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Mineurs migrants à la rue : comment se protéger des risques d’agression sexuelle ?

Publié le 30-11-2018

Source : Info Migrants

Auteur : Bahar MAKOOI

Extraits :

« Les migrants mineurs isolés sont parfois la cible de pédophiles. Les associations d’aide aux jeunes migrants rapportent plusieurs cas de violences sexuelles subies. Comment éviter de tomber sur des personnes malveillantes lorsque l’on dort dehors ?

Ils sont plus de 90 jeunes migrants à dormir à la rue à Paris en ce moment, d’après les signalements des collectifs des Midis du Mie et de Paris d’Exil. Ces deux associations d’aide aux migrants mineurs isolés, ainsi que les collectifs Timmy et Utopia 56 ont alerté plusieurs fois sur les risques encourus par ces adolescents, dont les plus vulnérables sont des cibles pour les prédateurs sexuels.

(...) La cible parfaite : les jeunes primo-arrivants. "Ceux qui viennent d’arriver n’ont pas leurs repères, ne connaissent pas les associations. Ils sont tellement perdus qu’ils sont susceptibles d’accepter l’aide de la première personne qui leur tend la main" affirme Anjela, qui effectue des maraudes la nuit pour Utopia 56. (...)

Comment se protéger ?

Dans ces conditions, comment les jeunes migrants à la rue peuvent-ils se protéger ?

Tout d’abord, les associations au contact des mineurs martèlent sans cesse que "toute personne qui leur donne quelque chose ne doit rien leur demander en échange". Plusieurs bénévoles interrogés par InfoMigrants ont en effet rapporté des récits accablants d’adolescents à qui des hommes, mais aussi des femmes, ont proposé des douches, des repas chauds, des sacs de couchages en échange de faveurs sexuelles ou de travaux ménagers. (...)

Se rapprocher des associations

"Les jeunes n’en parlent pas trop, c’est une honte, un sujet tabou", explique Anjela d’Utopia 56. Il y a une semaine encore, l’un des mineurs présent lors d’une distribution de déjeuners et qui dormait à la rue depuis un moment a fini par lâcher le morceau à Agathe Nadimi. "Je sentais qu’il avait des réticences à se faire héberger, explique-t-elle. Il m’a dit qu’un homme rencontré à la porte de la Chapelle, lui avait proposé de dormir au chaud, chez lui, et a essayé d’abuser de lui. C’est pour cela que ce jeune n’osait plus demander de l’aide. Il préférait dormir dehors plutôt que de revivre ça".

C’est l’une des raisons pour laquelle, Delphine Dufriche de Paris d’Exil conseille "d’avoir plusieurs interlocuteurs, ce qui est le cas dans les collectifs. Au cas où les jeunes rencontrent un problème, ils pourront en parler à un deuxième adulte et ne se sentiront pas piégés". »

Voir en ligne : http://www.infomigrants.net/fr/post...