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Départements : la colère gronde

Publié le 6-12-2018

Source : Mag Centre

Auteur : J-L. Vezon

Extraits :

« Réunis mardi 4 décembre dernier à Blois, les cinq présidents de départements veulent montrer un visage uni face à un Gouvernement sourd à leurs demandes. Prise en charge des mineurs non accompagnés, envol des allocations individuelles de solidarité (AIS), place dans la future agence des territoires, fiscalité autonome, les sujets qui fâchent étaient sur la table.

Montrer que cinq départements du Centre-Val de Loire (sur six) sont comme les cinq doigts de la main. Telle était l’ambition affichée des cinq présidents réunis (Jean-Gérard Paumier, le président du 37 avait un bon d’excuse) à l’hôtel de département de Loir-et-Cher mardi 4 décembre dernier.

« Mineurs non accompagnés (MNA), AIS, agence nationale pour la cohésion des territoires : plusieurs sujets nous rassemblent et nous interpellent. (...) » a d’emblée indiqué le local de l’étape Nicolas Perruchot (LR) en concédant discuter avec sa voisine MoDem Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales.

Mineurs non accompagnés, la dérive

Débordés face à l’arrivée de jeunes mineurs venus pour la grande majorité d’Afrique sub-saharienne et transitant par l’Espagne, les départements alertent. L’État doit les aider à assumer cette charge nouvelle.

« (...) Nous avons tiré la sonnette d’alarme mais le gouvernement fait la sourde oreille et ne compense pas les coûts » a alerté Nicolas Perruchot en condamnant au passage le business lucratif des passeurs (...).

Outre cette ardoise qui gonfle, la question de la capacité d‘accueil se pose également avec une saturation des centres d’hébergement pour mineurs ce qui amène les départements à les placer dans le parc hôtelier privé. La solution d’un placement en familles d’accueil volontaires a été évoquée. Problème, le nombre de ces dernières a baissé car les conditions ont été durcies. Dans l’Indre, elles sont passées de 360 à 230.

Autre problème, les tensions générés par ces jeunes migrants dont certains se montrent violents. Nicolas Perruchot avance même la proposition de faire venir des policiers spécialisés dans les établissements d’hébergement. Pour l’élu, il est par ailleurs difficile de déterminer précisément l’âge de ces jeunes migrants qui débarquent parfois sans papiers directement dans les centres départementaux de l’enfance. (...) »

Voir en ligne : http://www.magcentre.fr/167837-depa...