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Un local solidaire pour les jeunes migrants

Publié le 7-12-2018

Source : La Nouvelle République

Auteur : Vanina LE GALL

Extraits :

«  L’association Utopia 56 dispose désormais d’un local à Tours. De quoi étudier les situations des jeunes migrants et leur servir un repas.

Un toit. A eux. Depuis une quinzaine de jours, les bénévoles de l’association Utopia 56 se relaient au n° 70 de la rue d’Entraigues, au cœur des Prébendes, à Tours. Là, dans un ancien local professionnel, la vie s’est organisée. Grâce à une campagne de financement participatif, un bail a pu être établi.
Chaque soir, ce sont vingt-cinq jeunes migrants, tous arrivés d’Afrique via l’Espagne, souvent, qui viennent partager un repas. La grande majorité d’entre eux (90 %) sont en attente d’évaluation par les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE) qui dépendent du Département.
Lors de notre visite, jeudi 29 novembre, des dates de rendez-vous s’échelonnaient courant décembre et jusqu’en janvier. Sans mise à l’abri organisée pour eux en attendant. Si vingt-quatre places sont désormais disponibles au Village Émergence, à Chambray-lès-Tours (*), ça ne suffit, visiblement pas, compte tenu des arrivées de jeunes migrants enregistrées chaque semaine (lire par ailleurs).
(...)

Taper à toutes les portes
C’est également dans le local que les bénévoles collectent les récits de vie, en prévision de l’évaluation : « On avait besoin d’un lieu. Pour les bénévoles, c’est bien. »
Où dorment ces jeunes ? Dans des familles de bénévoles, à la rue également. Alors, Utopia 56 se mobilise pour trouver des solutions. Des courriers ont été adressés à la Ville de Tours pour accéder à un gymnase. Les élus de la Métropole ont également été sollicités pour permettre « l’entrée dans un local vide, pour la nuit ».
Diocèse et mosquées ont également été approchés. Les réponses se font attendre. Et le plan grand froid n’est, pour l’heure, pas à l’ordre du jour. (...) L’incapacité de faire du conseil départemental a été retenue.
En attendant, les bénévoles s’activent. Les jeunes migrants, eux, choisissent des vêtements dans les cartons. Pour tenir la nuit. Dehors.
 »

Voir en ligne : https://www.lanouvellerepublique.fr...