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Hauts-de-Seine : ils manifestent pour un meilleur accueil des mineurs isolés

Publié le 7-12-2018

Source : Le Parisien

Auteur : Ariane Riou

Extraits :

«  Un rassemblement est organisé sur le parvis de La Défense ce samedi. Le but : dénoncer le traitement accordé aux mineurs isolés dans le département, qui se serait dégradé depuis cet été.

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Ce rassemblement est organisé par l’association RESF 92 (Réseau éducation sans frontière) et le groupe des avocats d’enfants du barreau des Hauts-de-Seine, en marge des Assises nationales des avocats d’enfants qui se tiennent ce week-end à la Grande Arche.

« Les mineurs sont complètement laissés à l’abandon »

Le but : dénoncer le traitement accordé aux mineurs isolés dans le département. « On appelle les pouvoirs publics à se responsabiliser », lance Isabelle Clanet, responsable du groupe des avocats d’enfants au barreau des Hauts-de-Seine. « La situation est devenue intolérable, fustige Richard Moyon, responsable de RESF 92. Les mineurs sont complètement laissés à l’abandon. »

La situation empire depuis juillet, date à laquelle le fonctionnement de l’ASE a changé dans le département. Avant d’être pris en charge, un mineur isolé doit subir une évaluation pour vérifier son âge. Avant l’été, cette évaluation pouvait être réalisée dans sept centres dispatchés dans les Hauts-de-Seine.

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« La moitié des jeunes qui se présentent ne sont ni mineurs, ni isolés ou ont déjà été refusés par un autre département »

Mais, d’après RESF, seuls quatre jeunes - « au maximum » - seraient reçus chaque jour par l’ASE. « Une vingtaine de jeunes viennent tous les jours. Ils passent parfois toute la nuit devant pour être sûrs d’être reçus », s’indigne Richard Moyon.

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« La moitié des jeunes qui se présentent ne sont ni mineurs, ni isolés ou ont déjà été refusés par un autre département, justifie Marie-Laure Godin. Et on ne peut pas les recevoir en 10 minutes. »

Une trentaine de places d’hébergement supplémentaires doivent ouvrir l’an prochain

Pour RESF, les dysfonctionnements pointés s’expliquent aussi par le fait que « les employés de l’ASE sont submergés ». « Certains sont en arrêt maladie, d’autres ont démissionné », détaille Richard Moyon. Ce que réfute la vice-présidente du département.

Cette dernière assure que le département fait « des efforts considérables » dans l’accueil des mineurs. (...)

Mais ces arguments ne convainquent pas les manifestants. Ce samedi, ils dénonceront aussi le « suivi » des mineurs par l’ASE, une fois l’évaluation passée. « Certains sont placés en foyer, d’autres dorment dans des hôtels parfois insalubres », pointe Isabelle Clanet. D’après le département, une trentaine de places ouvriront début 2019 dans les Hauts-de-Seine.  »

Voir en ligne : http://www.leparisien.fr/hauts-de-s...