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Oise : le casse-tête de l’hébergement des mineurs isolés

Publié le 10-12-2018

Source : Le Parisien

Auteur : Simon Gourru

Extraits :

«  Alors que le département souhaite installer à Creil un hébergement pour 70 mineurs non accompagnés, le maire (PS) assure que sa ville a atteint sa limite. Le département rejette la faute sur l’Etat.

Le Creillois fournit-il l’essentiel de l’aide aux Mineurs non accompagnés (MNA) du département ? C’est en tout cas ce dont est persuadé le maire (PS), Jean-Claude Villemain. Ainsi, l’élu s’en est pris au conseil départemental, compétent pour l’accueil de ces jeunes étrangers isolés, en apprenant que la collectivité envisageait de racheter la ferme de Vaux (voir ci-dessous), à Creil, pour y installer un centre d’hébergement de 70 personnes. Sans demander l’avis de la commune.

Pour Jean-Claude Villemain, si le Creillois peut et doit prendre sa part, il n’a pas à tout assumer. « Ce territoire a déjà été assez impacté par la crise économique et sociale pour en rajouter encore, fulmine-t-il. Car outre l’annonce de la ferme de Vaux, je me suis rendu compte que beaucoup de ces mineurs étaient logés sur l’agglomération Creilloise, un peu moins de 150. »

362 mineurs isolés pris en charge dans l’Oise

« Faux », rétorque le Département, qui indique que 27 d’entre eux sont logés à Nogent et 36 à Creil, dont 27 à l’Hôtel du Nord. (...)

Face à la colère de Jean-Claude Villemain, la présidente (LR) du conseil départemental, Nadège Lefebvre, renvoie la balle à l’Etat. Selon elle, c’est lui le responsable et il serait même temps de « tirer la sonnette d’alarme ». (...)

Or, « c’est une cellule nationale gérée par l’Etat qui oblige les départements à en accueillir une partie, poursuit-elle. A aucun moment nous ne sommes consultés. » Un argumentaire balayé par l’association Solidarité Sans Papiers : « Si l’Etat les amène ici, c’est bien qu’il y a la capacité de les accueillir. »

(...)

Les mineurs en situation illégale « se cachent pour éviter la protection de l’enfance »

A noter : les chiffres du département ne prennent pas en compte les mineurs en situation illégale. Selon une responsable associative, ceux-ci seraient une quinzaine dans le Creillois. « Ils se cachent pour éviter la protection de l’enfance, détaille-t-elle, sous couvert d’anonymat. Ils se retrouvent chez des marchands de sommeil. Arnaque, vol et chantage font partie de leur quotidien, mais tout le monde s’en lave les mains. »  »

Voir en ligne : http://www.leparisien.fr/oise-60/oi...