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Accueil des mineurs isolés, en Seine-Maritime : création d’une mission d’évaluation transpartisane

Publié le 12-12-2018

Source : 76 actu

Auteur : Fabien Massin

Extraits :

«  Une mission d’information et d’évaluation sur l’accueil des mineurs non accompagnés va être conduite, au Département de Seine-Maritime, rassemblant des élus de tous bords.

Sous le feux des critiques depuis plusieurs mois, notamment de la part des associations humanitaires, la politique en faveur des mineurs non accompagnés, en Seine-Maritime, va faire l’objet d’une évaluation. Cette compétence du Département, qui a l’obligation légale de prendre en charge et de mettre à l’abri les mineurs isolés de son territoire (français comme étrangers), va être examinée par un groupe d’élus de tous bords politiques, réunis au sein d’une « mission d’information et d’évaluation », pendant six mois.

« Évaluation sereine de cette situation »

(...)

Avant la séance, vendredi 7 décembre 2018, les élus socialistes expliquaient leur démarche : « En Seine-Maritime, la situation des mineurs non accompagnés se dégrade un peu plus chaque semaine. Le dernier constat établi par les associations humanitaires fait état de 30 à 50 enfants à la rue dans la seule agglomération rouennaise. Le Département doit les prendre en charge et a été condamné à payer 600 euros par jour de retard. »

Le délai d’attente pour l’évaluation de la minorité des jeunes, précisément, est questionné. Cette reconnaissance de minorité étant une condition préalable pour une prise en charge par l’ASE (aide sociale à l’enfance), tant que le rendez-vous n’est pas obtenu (et cela peut prendre plusieurs semaines), le jeune est livré à lui-même.

Dans ce contexte, les élus socialistes estiment nécessaire de « mener une évaluation sereine de cette situation ».

« Témoigner en toute transparence »

À l’issue de la séance plénière, Marine Caron (UDI), conseillère départementale en charge des ressources humaines, présidente du groupe majoritaire à l’assemblée départementale, a commenté : « [Cette proposition] a recueilli une réponse favorable de notre groupe politique, pour témoigner en toute transparence de la gestion de ces situations humaines sensibles et importantes, pour lesquelles notre collectivité s’engage un peu plus tous les jours. »

Interrogé en conférence de presse d’avant séance plénière, mardi 27 novembre 2018, Pascal Martin avait déjà défendu la politique menée par le Département de Seine-Maritime : « Nous avons à prendre en compte une très forte augmentation du nombre de ces jeunes, pour des raisons internationales qui nous échappent. Certains ont présenté le Département comme dénué de tout humanisme, je m’inscris en faux ! »

(...)  »

Voir en ligne : https://actu.fr/normandie/rouen_765...