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Sammina. Une aide aux mineurs isolés

Publié le 30-12-2018

Source : Le Télégramme

Extraits :

«  Quatre enseignantes du collège des Livaudières ont créé l’association Sammina d’aide aux migrants mineurs isolés. Une initiative née de la situation de l’une de leurs élèves qui s’était retrouvée sans toit, du jour au lendemain.

En octobre, une nouvelle association a été créée. Il s’agit de Sammina (Solidarité et aide aux migrants mineurs, isolés et non accompagnés), fondée par des enseignantes du collège des Livaudières. « Nous avions d’abord créé un collectif, mais nous avions besoin de nous structurer », développe Brigitte Poilvert, présidente de l’association. Une initiative qui a pour objectif, notamment, d’aider une de leurs anciennes élèves d’origine ivoirienne.

« Alors qu’elle était élève en troisième au collège, elle s’est retrouvée, du jour au lendemain, sans rien, lorsque sa minorité a été remise en question », détaille Brigitte Poilvert. « Ils lui ont dit : appelez le 115, vous aurez une couverture », ajoute Catherine Guégen, trésorière de l’association. Pour déterminer son âge, des tests osseux, qui font polémique, ont été effectués. « Le médecin lui a dit qu’elle avait 24 ans », déplore la présidente.

De la côte-d’ivoire à Paris

Un premier jugement a été rendu au tribunal, en juin, et va dans le sens des tests osseux. « Nous avons fait appel mais il y a un délai d’un an ». Un délai durant lequel la jeune Ivoirienne « doit poursuivre ses études en seconde, avoir un toit et de quoi manger », complète la présidente. « Elle est en pension à l’école, qu’il faut financer, ainsi que la famille d’accueil qui l’héberge ».

C’est difficile de réaliser les épreuves endurées, comme se nourrir ou être au chaud.

Avant d’arriver à Loudéac, l’élève, qui est désormais en classe de seconde, a fui son pays d’origine, la Côte-d’Ivoire. « Le parcours du migrant, c’est une situation difficile. Elle est passée par la Libye, la Méditerranée… Elle a ensuite été hébergée par la Croix-Rouge avant qu’une famille d’accueil ne la prenne en charge », raconte Brigitte Poilvert. Mais la remise en question de sa minorité a mis fin aux aides qu’elle recevait. « À cela s’ajoute l’isolement. Elle se retrouve sans ses parents et sans finances. C’est difficile moralement », poursuit Claudine Marchadour, vice-présidente.

« Une procédure qui se systématise »

L’association a donc pour objectif de structurer cette aide. Mais pas seulement. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait beaucoup de mineurs isolés dans ce cas. Des jeunes sans identité comme leur minorité est mise en doute. C’est une procédure qui se systématise. (...) »

Voir en ligne : https://www.letelegramme.fr/cotes-d...