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La question des MNA reposée par l’opposition départementale

Publié le 24-03-2019

Source : L’essor 38

Auteur : Jean-Baptiste AUDUC

Extraits :

«  Le 2 mars, six élus du Département étaient rassemblés autour de la question des mineurs non accompagnés (MNA), jeunes migrants ayant traversé de grandes difficultés. Leur accueil a été au coeur des discussions et des débats à la Maison des associations de Grenoble.

Véronique Vermorel, Amandine Germain et Sylvette Rochas sont à l’initiative d’un travail d’un an pour réaliser un rapport sur une mission d’information sur les mineurs non accompagnés en Isère. Soutenues par d’autres élus classés à gauche, tous ont souhaité interpeller le Département. (...)

Nourris de rencontres avec les nombreux acteurs publics, associatifs, citoyens, jeunes concernés, les élus départementaux n’ont pas pu lancer une mission dans le cadre du conseil départemental. « Nous avons refusé cette mission, non pas par refus de travailler avec l’opposition, mais car cela aurait pris beaucoup de temps à nos services. On les sait déjà submergés par les arrivées massives de jeunes en Isère », répond la vice-présidente en charge des actions de solidarité au département, Sandrine Martin-Grand, qui a pris connaissance du rapport.

Lors de sa présentation, Nadia Kirat évoque ainsi les conditions de l’évaluation. « Il n’y a qu’une heure d’entretien, et les agents (ils sont 7, Ndlr) doivent rencontrer de nombreux jeunes (12 à 16). C’est un peu rapide et il n’y a pas de grille nationale d’évaluation. » Or, Sandrine Martin-Grand l’affirme : « Il y a un décret qui fixe les méthodes d’évaluation, et une grille nationale que le Département doit utiliser. »

Surtout, les élus de gauche ont demandé l’arrêt pur et simple de l’expérimentation du fichage des jeunes. Ainsi, depuis le mois de février, la présence de deux administratifs de la préfecture chargés de prendre les empreintes des jeunes se présentant pour une évaluation de minorité, a fait reculer le nombre de jeunes se présentant chaque jour, passant de 20 à une dizaine entre février et mars. « Si le jeune est évalué dans un département, cela doit avoir une valeur sur tous les autres départements. Nous avons donc besoin de ce fichier afin que les autres départements n’aient plus la possibilité de réévaluer les jeunes », conclut Sandrine Martin-Grand. »

Voir en ligne : https://www.lessor38.fr/la-question...