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Grande-Synthe à Saint-Denis / Le devoir d’accueil aux migrants

Publié le 27-03-2019

Source : Le JSD

Auteur : Marylène Lenfant

Extraits :

«  Réunie le 21 mars en mairie, l’Association nationale des villes et territoires accueillants a été créée à l’initiative du maire de Grande-Synthe avec une poignée de villes, dont Saint-Denis, pour assurer l’accueil des migrants.

(...)

Sensibilisation citoyenne

Pour Denise Reverdito, élue à la Seyne-sur-Mer, ville socialiste de l’agglomération de Toulon, c’est là le cœur du problème. L’ouverture d’un centre de 40 places pour des mineurs non accompagnés « a provoqué un fort rejet de la population, avec des réactions très agressives. Pour 40 jeunes, c’est hallucinant ! » Le combat de l’Anvita est aussi celui-là. La « sensibilisation citoyenne » fait l’objet d’une des cinq commissions qui doivent être constituées avec des acteurs de la société civile, pour une mise en commun des compétences et des « bonnes pratiques » sur l’accès aux droits, les mineurs non accompagnés, etc.

Pour Saint-Denis, les élues Jaklin Pavilla et Suzanna de La Fuente reviendront notamment sur les mises à l’abri des derniers mois. Mais d’après le collectif Solidarité Migrants Wilson, seul acteur de terrain invité à la rencontre, « il y a un vrai fossé » entre les considérations nationales, voire internationales soulevées par les élus et chercheurs réunis ce jeudi-là, et la réalité à laquelle ils se collettent jusqu’à l’épuisement physique et financier. Ils ont fait le compte : entre le noyau d’une trentaine de personnes, et tous ceux nombreux qui viennent leur prêter main-forte, ce sont « 60 heures de bénévolat » que depuis l’automne 2016 ils consacrent chaque jour, sept jours sur sept, aux migrants de l’avenue du Président-Wilson.

Refoulés de toutes parts, « acculés dans des trous à rats », ils seraient à présent une quarantaine d’hommes, jusqu’à 400 à la Porte de La Chapelle, pour qui « manger, boire, aller aux toilettes et dormir reste compliqué. Il y a des gens malades, d’autres qui deviennent fous, raconte Clarisse. C’est très préoccupant. » D’autant que le 31 mars prendra fin la trêve hivernale, et avec elle les hébergements. »

Voir en ligne : https://www.lejsd.com/content/le-de...