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Nantes : la justice décide d’expulser les 250 migrants du gymnase Jeanne Bernard

Publié le 29-03-2019

Source : France 3 Régions

Auteur : Thierry Bercault

Extraits :

«  Combien sont-ils à occuper illégalement le gymnase de l’ancien lycée Jeanne Bernard ? 200, 250, 300. Personne ne le sait. Aucune liste n’a été établie ni par les collectifs qui viennent en aide aux migrants, ni par la préfecture. Sont-ils demandeurs d’asile ou clandestins ? Là encore, beaucoup d’interrogations. Leur statut n’a pas été examiné par les autorités compétentes.

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Un squat devenu dangereux

" La situation devenait trop dangereuse à l’intérieur du gymnase" explique Xavier Brunier, délégué de l’évêque à la solidarité. "Un migrant a été agressé à coups de barre de fer et il s’est fait casser un bras et une jambe."*

C’est donc pour protéger les migrants que le Tribunal d’instance aurait pris cette décision. Les conditions de vie à l’intérieur de ce squat seraient devenues insalubres et même "indignes" précise M. Brunier. Elles auraient eu des conséquences néfastes sur les jeunes mineurs isolés accueillis dans l’ancien lycée juste à côté.

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Les risques d’un appel d’air

Désormais, c’est aux acteurs institutionnels de prendre leurs responsabilités : préfecture, mairie de Nantes et département de Loire Atlantique. Le diocèse de Nantes est prêt à prendre sa part, à savoir loger 70 personnes dans ses anciens bureaux en partenariat avec l’association Saint-Benoît Labre, mais pas plus.

Le risque, c’est l’appel d’air créé par cette nouvelle situation. Déjà, des occupants du gymnase ont prévenus leurs compagnons d’infortune que des régularisations allaient avoir lieu à Nantes. (...)

Déjà 5 200 demandeurs d’asile accueillis dans la région

De son côté, la préfecture de Loire Atlantique fait savoir que le diocèse, propriétaire du gymnase, n’a pas demandé le concours de la force publique pour évacuer les migrants. Elle rappelle que Nantes a une forte tradition d’accueil, ce qui explique l’impossibilité d’héberger tout le monde immédiatement et de façon inconditionnelle.

Depuis 2105, le nombre de places pour les demandeurs d’asile a été multiplié par 6. La région des Pays de la Loire offre 5200 places actuellement et la préfecture prévoit d’ouvrir 300 places supplémentaires d’ici la fin de 2019.  »

Voir en ligne : https://france3-regions.francetvinf...