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Les ressortissants de Guinée sont les deuxièmes demandeurs d’asile en France

Publié le 8-04-2019

Source : Le Monde

Auteur : Julia Pascual

Extraits :

«  En 2018, ils étaient aussi la première nationalité parmi les mineurs non accompagnés, selon les chiffres de la douane.

En 2015, ils n’étaient même pas dans le top dix des nationalités arrivant en Europe par la route migratoire. Aujourd’hui, les ressortissants de Guinée sont parmi les premiers contingents à entrer sur le continent par la Méditerranée occidentale et centrale.

En 2018, les citoyens de cet Etat d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie française, se sont même hissés au deuxième rang de la demande d’asile en France, derrière l’Afghanistan, avec 8 433 demandes de protection. Les Guinéens représentent aussi la première nationalité parmi les mineurs non accompagnés, soit près du tiers d’entre eux, avec 5 227 mesures de protection en 2018.

(...)

Le ministère de l’intérieur considère qu’il s’agit là d’une migration essentiellement économique alors que les deux tiers des 12,5 millions de Guinéens vivent dans la pauvreté. La pandémie d’Ebola, qui a sévi entre 2013 et 2016, a affaibli considérablement l’économie du pays. Les jeunes de moins de 25 ans, qui représentent plus de 60 % de la population, sont particulièrement touchés par le chômage.

Séquelles de longues années de régime autoritaire

Sur la base de l’augmentation constante de la demande d’asile guinéenne depuis 2014, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) ainsi que la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) ont mené une mission conjointe dans le pays, fin 2017. Le rapport dresse à grands traits le portrait d’une société qui « souffre des séquelles de longues années d’un régime autoritaire », sous la férule de deux dirigeants qui se sont succédé depuis l’indépendance en 1958 et jusqu’en 2008.

Même si le rapport considère que « les partis politiques fonctionnent librement » sous la présidence d’Alpha Condé, élu en 2010, il fait état d’une « presse libre balbutiante », de « violences quotidiennes », de « l’enrichissement des élites » et de l’« impunité généralisée ». Il évoque en outre une police peu formée, un système carcéral délabré et surpeuplé, une justice faible et contournée par une gestion communautaire des conflits. »

Voir en ligne : https://www.lemonde.fr/internationa...