InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Angers. L’incroyable parcours du jeune Malien Dama

Angers. L’incroyable parcours du jeune Malien Dama

Publié le 26-06-2019

Source : Le Courrier de l’Ouest

Auteur : François LACROIX

Extraits :

«  Migrant mineur isolé il y a quatre ans, Dama vient de décrocher un CDI dans un restaurant à force de persévérance et de travail au sein de l’école de production L’Entrecôte d’Agapè.

(...)

Dama avait 17 ans et ne parlait pas un mot de français. Dama parlait le dialecte soniké et la langue bambara mais pas le français, qu’on apprend seulement à l’école. Dama n’était jamais allé à l’école. Sa famille n’avait pas les moyens de l’y inscrire. Dama travaillait dans les champs avec son père, à la culture du maïs, notamment. (...) Il a suivi la route de la migration. En jouant à cache-cache avec les autorités. L’Algérie d’abord puis le Maroc et le port de Nador, l’Espagne, ensuite, gagnée à bord d’une frêle embarcation. « C’est la Croix Rouge qui nous a récupérés en mer », confie Dama .

« J’avais tellement envie d’aller à l’école »

(...) Comme tous les mineurs étrangers isolés, il a été pris en charge par le Conseil départemental et suivi par l’Abri de la Providence. Il est tombé sur Loïc, un éducateur en or, qui l’a orienté vers l’école de production l’Entrecôte d’Agapè. Il a passé des tests de français et a redoublé d’efforts via des associations pour maîtriser cette nouvelle langue. « J’avais tellement envie d’aller à l’école », dit-il dans un français parfait.

(...) « Son parcours est tellement incroyable. Il a beaucoup travaillé pour arriver où il en est. Il a même arrêté de jouer au foot pour ne pas risquer de se blesser et de manquer l’école. Franchement, il fait notre fierté », dit Béatrice Rombout, la directrice de l’école. « L’Entrecôte m’a donné beaucoup d’envie. C’est ma deuxième famille, maintenant », répond le jeune homme.

(...) Il vient de décrocher un CDI au restaurant Au Pays Mandingue, rue Parcheminerie. Il est en train de passer son permis et de travailler son français écrit qui reste encore hésitant. « Plus tard, je me verrais bien ouvrir une sorte d’école comme l’Entrecôte, au Mali, pour aider les jeunes dans le besoin », avoue Dama . »

Voir en ligne : https://www.courrierdelouest.fr/act...