Les travailleurs médico-sociaux du département manifestent leur colère

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Un suivi plus difficile

Qu’ils soient éducateurs, assistants sociaux, médecins ou bien psychologues… chaque personne présente partage le même constat. « On est face à une hausse des besoins en matière de protection et d’aide sociale à l’enfance mais l’effectif, lui, n’a pas évolué », estime Jocelyne, représentante CGT du personnel. « Résultat, on ne parvient pas à faire face à la demande », ajoute la représentante syndicale.

(...) Selon les manifestants, le manque d’effectif est tel qu’un éducateur aurait à sa charge entre 50 et 60 enfants contre 20 à 30 en moyenne dans d’autres départements.

De moins en moins de familles d’accueil

Autre point soulevé, la diminution du nombre de familles d’accueil sur le territoire. « Lorsque le juge décide de placer un enfant, on se heurte à la difficulté de lui trouver une famille d’accueil. Actuellement, elles sont 130 sur le territoire. Et si la loi fixe un seuil de trois enfants maximum par foyer, on se rend compte que se chiffre n’est pas respecté et selon les situations peut doubler », indique la représentante syndicale. « Au final, on ne fait plus de la protection mais de la maltraitance et ce sont les enfants qui en pâtissent au final. »

Repères

1 million d’€ en plus pour les ASE

Interrogé sur ces problématiques en ce jour de séance plénière, le président du conseil départemental s’est voulu rassurant. « Il y a des moyens financiers supplémentaires qui vont être alloués. Un effort de plus d’un million d’euros va être réalisé. On entend la colère et on s’évertue à respecter tout le monde. »

À cela, Francis Dejean, directeur général des services, a tenu à ajouter : « effectivement, il y a une hausse des besoins sur le département, notamment liée à la prise en charge de 70 mineurs isolés en plus des 300 cas déjà pris en charge. Il y a également une problématique liée au désengagement des familles d’accueils sur le territoire. En mars dernier, nous avions pour ambition d’en embaucher une quinzaine, au final, il y en a eu 9 seulement. » Si la situation ne s’améliore pas, le Département n’exclut pas la possibilité de créer une maison d’enfants à caractère social (MECS) sur le territoire.

Le chiffre : 370

personnes > prises en charge par l’aide sociale à l’enfance. En Ariège, 370 personnes sont prises en charge par les services départementaux dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance. Parmi eux, 70 mineurs isolés.