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Information judiciaire ouverte après la noyade d’un jeune migrant au Val de Bonnal

Publié le 2-08-2019

Source : L’Est Républicain

Auteur : Guillaume MINAUX

Extraits :

«  L’adolescent qui s’est noyé mercredi dernier sur la plage du Val de Bonnal n’avait que 14 ans. L’enquête sur les circonstances de sa mort se poursuit afin de mettre en lumière d’éventuels défauts de surveillance ayant conduit à ce drame.

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Le mercredi 24 juillet, la sortie baignade des adolescents a viré au drame. Selon l’enquête des gendarmes de Rioz, le groupe est arrivé sur la plage du Val de Bonnal à 14h30. A 15h15, une animatrice a constaté la disparition du jeune camerounais, mais les secours n’ont été prévenus qu’à 18h35. Ils ont retrouvé le corps de Zachée à 19h35 dans une zone de baignade surveillée, à environ 3 mètres de profondeur. L’autopsie, pratiquée jeudi matin, a confirmé la thèse de la noyade. Ce vendredi, le procureur de la République a ouvert une information judiciaire contre X, confiée au juge d’instruction Jean-Philip Ghnassia, afin d’établir d’éventuels défauts de surveillance (lire l’encadré).

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Son placement en famille d’accueil était acté

Pris en charge par l’association Solidarité Migrants Réfugiés, le jeune garçon commençait à voir le bout du tunnel. Début juillet, il avait été reconnu « mineur non accompagné » par la justice, qui avait décidé son placement dans une famille d’accueil. Il aurait dû la rejoindre le lendemain de la baignade qui lui a coûté la vie, sur une plage surveillée. Après avoir surmonté tant d’embûches, sa vie s’est arrêtée là, en Franche-Comté.

« Homicide involontaire » et « non-assistance à personne en danger »

Le procureur de la République de Vesoul a ouvert une information judiciaire contre X pour « homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence » et pour « non-assistance à personne en danger », des faits punis chacun d’une peine maximale de cinq ans de prison.

« L’enquête suscite des interrogations quant à la surveillance exercée par les deux maîtres-nageurs du site », a indiqué le procureur. Les diplômes nécessaires à l’exercice de leur mission n’avaient semble-t-il pas été renouvelés, fait savoir Emmanuel Dupic. Le rôle des cinq animateurs en charge du groupe de baigneurs va aussi être observé à la loupe. « Qu’ont fait les adultes professionnels chargés de la surveillance de ces enfants ? », résume le procureur, qui fait aussi état « d’interrogations sur le long délai d’alerte des secours » dans ce dossier complexe « vu le nombre de personnes à entendre » ».

Voir en ligne : https://www.estrepublicain.fr/editi...