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Protection de l’enfant. Adrien Taquet à l’heure du « ce qu’on dit, ce qu’on fait »

Publié le 20-09-2019

Source : ASH n°3126

Auteur : Elliot CERIN

Extraits :

« Le calendrier avance. Mi-octobre, le gouvernement présentera les mesures concrètes de la réforme de l’aide sociale à l’enfance. Invité à clôturer une matinale de la Cnape, le 17 septembre à Paris, secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, est revenu sur les grandes lignes de son plan d’action.

(...)

« Soft management »

Le chantier sur la gouvernance a fait l’objet d’un des six groupes de travail de la concertation. Adrien Taquet a rappelé que si le champ du handicap dispose d’un outil de pilotage, en l’occurrence la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), la protection de l’enfance ne dispose pas d’un tel système. « Je ne sais pas s’il faut dupliquer ce modèle. Le Conseil national de la protection de l’enfance n’a pas les moyens, les missions de jouer ce rôle-là. Sans contrevenir à la libre administration des collectivités territoriales, l’Etat se doit d’être le garant des droits et de l’équité territoriale », a-t-il souligné. Faisant référence aux conclusions du groupe de travail sur la gouvernance, le secrétaire d’Etat les a jugées « intéressantes mais avec un manque d’opérabilité à [son] goût ». Pour l’heure, il reconnaît donc ne pas avoir le modus operandi pour faire évoluer la gouvernance de la protection de l’enfance. « Il faut doter le champ de la protection de l’enfance d’une instance. Il faut des référentiels nationaux élaborés par les acteurs. »

Pour ce qui concerne les relations entre l’Etat et les conseils départementaux, Adrien Taquet se dit partisan du « soft management ». « Dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, nous nous sommes dotés d’un nouvel outil dans la relation entre l’Etat et les collectivités locales : la contractualisation. En septembre 2019, tous les départements sauf ceux des Hauts-de-Seine et les Yvelines ont accepté de contractualiser avec l’Etat », a-t-il précisé. Cette contractualisation prévoit qu’un certain nombre d’indicateurs soit fixé et que les collectivités qui les respectent obtiennent des financements supplémentaires de l’Etat. (...)

Mi-octobre, le gouvernement annoncera les mesures et leur mise en œuvre concernant la réforme de l’aide sociale à l’enfance, troisième pilier du « pacte de l’enfance ». « On n’a pas une grande loi de la protection de l’enfance à faire. On est plutôt dans l’art de l’exécution, l’art de la pratique », a jugé Adrien Taquet. Après le temps du « ce qu’on dit », le temps décisif du « ce qu’on fait » sera alors venu pour le secrétaire d’Etat. »

Voir en ligne : https://www.ash.tm.fr/hebdo/3126/fo...