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Le plan gouvernemental pour la protection de l’enfance laisse les professionnels sur leur faim

Publié le 14-10-2019

Source : Le Monde

Auteur : Solène Cordier

Extraits :

«  Le secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la santé Adrien Taquet présente lundi une série de mesures, dotées de 80 millions d’euros.

Huit mois après sa nomination, le secrétaire d’Etat Adrien Taquet présente, lundi 14 octobre, les axes de sa « stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance ». Après un travail de concertation mené avec les professionnels du secteur, les départements (qui sont chargés de mettre en place cette politique publique décentralisée) et les collectifs d’anciens enfants placés, c’est le moment des annonces.

Il y a urgence. Malgré 8 milliards d’euros consacrés en 2018 au secteur de la protection de l’enfance, la situation est explosive. Sur l’ensemble du territoire, environ 341 000 mineurs sont pris en charge, la moitié environ étant placés en établissements ou en familles d’accueil. Mais dans bon nombre de départements, les dispositifs d’accueil sont saturés, les mesures judiciaires de placement mettent des mois à être exécutées, et les professionnels de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) n’en finissent plus d’alerter.

Pour répondre à ces nombreux dysfonctionnements, 80 millions d’euros seront alloués dans le cadre du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. La stratégie d’Adrien Taquet tient en quatre engagements prioritaires, de la détection des signes de maltraitance à l’accompagnement vers les dispositifs de droit commun des jeunes sortant de l’ASE, en passant par la sécurisation de leurs parcours et la prise en compte de leur parole.

(...)

La demande d’un fichier national recensant les agréments des familles d’accueil, considéré comme une priorité par les collectifs d’anciens enfants placés, n’est en revanche pas satisfaite. Quant à l’annonce de négociations collectives pour réformer ce métier, confronté à un manque d’attractivité inquiétant, ses modalités interrogent. Selon le document de présentation de la stratégie, c’est un directeur des ressources humaines du département qui en sera chargé. (...)  »

Voir en ligne : https://www.lemonde.fr/societe/arti...