InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Protection de l’enfance : une « stratégie » gouvernementale pour « garantir les (...)

Protection de l’enfance : une « stratégie » gouvernementale pour « garantir les mêmes chances à tous »

Publié le 14-10-2019

Source : Libération avec AFP

Extraits :

«  Le secrétaire d’Etat Adrien Taquet doit annoncer un plan prévoyant notamment la création de 600 nouvelles places en foyer, un système de contrôle des lieux d’accueil et des moyens pour rendre plus attractif le statut des assistants familiaux.

(...)

Concernant la prévention, le gouvernement prévoit notamment un bilan de santé complet pour tout nouvel entrant à l’ASE, une vigilance supplémentaire pour les enfants en situation de handicap -environ 25% des enfants protégés- et un « accès à la scolarité » garanti pour tous. Actuellement, 25% des enfants placés n’ont aucun diplôme, un peu plus que la moyenne nationale.

Contrat avec les départements

Pour anticiper des situations à risque, l’entretien prénatal précoce sera rendu obligatoire et vingt relais parentaux, structures pouvant accueillir les enfants dont les familles sont en difficultés, devront voir le jour d’ici 2022. Actuellement, il en existe 10 sur le territoire.Concernant l’adoption, l’exécutif souhaite ouvrir la question de l’adoption simple (qui ne rompt pas les liens avec la famille biologique), une procédure assouplie par une loi de 2016 mais qui demeure très complexe. L’objectif est que plus d’enfants confiés à l’ASE puissent être adoptés par leur famille d’accueil.

Pour les anciens enfants placés, dont beaucoup se retrouvent à la rue après leur majorité, un sujet qui a fait l’objet ces derniers mois de toutes les attentions politiques, la stratégie met en avant une série de mesures pour « préparer l’autonomie en amont », comme « éviter la déscolarisation, instituer des commissions avant les 17 ans pour anticiper l’avenir, ou faire des publics de l’ASE des publics prioritaires au logement étudiant ou social ».

Des mesures « extrêmement faibles » pour Lyes Louffok, ancien enfant placé et membre du Conseil national de la protection de l’enfance, qui demande depuis des années une obligation de suivi pour tous les sortants de l’ASE. « Adrien Taquet a été nommé au moment où la protection de l’enfance traversait, et traverse toujours, une grave crise. Ça fait des mois qu’on bosse pour lui faire des propositions concrètes et il n’y a rien dans cette stratégie de nature à répondre à l’urgence », déplore-t-il à l’AFP.

La majorité des mesures annoncées est soumise à une contractualisation entre l’Etat et les départements, qui ont la compétence de la protection de l’enfance. « L’idée n’est pas de contractualiser avec tout le monde, c’est d’abord d’investir massivement dans les départements qui en ont le plus besoin, puis avec d’autres en 2021 et en 2022 », précise Adrien Taquet, qui disposera en 2020 de 80 millions d’euros pour cette politique.  »

Voir en ligne : https://www.liberation.fr/depeches/...