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Les mesures du Plan Taquet de protection de l’enfance en décalage avec la réalité Mahoraise

Publié le 17-10-2019

Source : Le Journal de Mayotte

Auteur : Anne Perzo

Extraits :

«  Lundi, le secrétaire d’Etat à la protection de l’Enfance, Adrien Taquet, a dévoilé sa stratégie nationale. Si les annonces avaient semblé enthousiasmantes en janvier dernier, comme nous l’avions rapporté, selon Issa Issa Abdou, vice-président chargé de l’action sociale, il faut une déclinaison plus proche de l’urgence mahoraise.

(...) Avant de se dire ‘il faut placer des enfants’, essayons de mieux accompagner les parents », avait indiqué le secrétaire d’Etat, qui préconise deux axes dans son Plan national de Protection de l’enfance 2020-2022 : la prévention avant la naissance, avec la mise en place d’entretiens prénataux notamment, et un suivi accru de la période postnatale. Également, un développement et la généralisation sur le territoire des différentes structures de protection de l’enfance.

(...)

Le plan met l’accent sur la prévention et le suivi en PMI, ici visité par Annick Girardin
« Avant même de mettre en place l’accompagnement prénatal, nous avons d’autres soucis plus urgents ici. Nous avions tenté d’anticiper sur ce plan en travaillant avec le CNPE, le Conseil national de la protection de l’enfance (Lire Projet avis CNPE OM 071019) (...) », des préconisations qui n’ont pas été prises en compte selon Issa Abdou.

Il s’agissait de la prise en charge de la fratrie, de la continuité et de la stabilité des parcours, de développer les réponses de l’accueil. Mais l’échelle des outre-mer est encore trop haute pour mailler les problèmes de Mayotte.

Car ici comme en Guyane, le plus vital reste la prise en charge des mineurs non accompagnés : « Toutes les mesures développées sont très bonnes prises dans leur globalité, mais nous avons toujours comme première problématique l’engorgement des services par des arrivées massives sur le territoire en amont. Et, en aval, celle de faire jouer la solidarité nationale pour la prise en charge physique de ces mineurs. Je répète que l’intérêt supérieur de l’enfant est de retrouver sa famille biologique, le reste devient secondaire. »  »

Voir en ligne : https://lejournaldemayotte.yt/2019/...