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Protection de l’enfance. La santé mentale : la grande oubliée ?

Publié le 8-11-2019

Source : ASH n°3133

Auteur : Nathalie AUPHANT

Extraits :

«  La Ligue française pour la santé mentale a organisé, le 5 novembre à Paris, un colloque sur la « santé mentale et la protection de l’enfance ». La question de savoir si la santé mentale est la grande oubliée dans la loi de protection de l’enfance a notamment été débattue.

Ce colloque sur « la santé mentale et la protection de l’enfance », organisé par la Ligue française pour la santé mentale (LFSM), posait la question de l’intégration de la santé mentale dans les politiques de protection. Pour illustrer la légitimité de cette interrogation, José Fernandez, directeur de la LFSM, a introduit les débats : « Lorsque la question de la santé des enfants est abordée, parents et professionnels de la protection de l’enfance font souvent référence au carnet de santé qui consacre 98 % de ses items à des questions de santé physique. » S’il est judicieux de surveiller la courbe de croissance, « ces données ne rendent pas compte de l’état de santé mentale de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte en devenir », poursuit-il. Ce constat pose donc un questionnement sur l’évaluation du contrôle des émotions ou encore des troubles du comportement cognitif, affectif et social des enfants, et plus précisément des plus fragiles, ceux qui sont pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE).

De la loi…

La question introductive de cette journée de débat a été de savoir si la santé mentale est la grande oubliée de la loi de la protection de l’enfance. Pour y répondre, Fabienne Quiriau, directrice générale de la Convention nationale des associations de protection de l’enfance (Cnape), a fait un retour sur les textes de loi.

(...)

… à la pratique

Même si la loi de 2016 fait de la santé de l’enfant une priorité, il faut encore que cela soit appliqué d’une manière optimale. Durant ce colloque, Roland Coutanceau, psychiatre et président de la LFSM, a fait l’éloge de l’interdisciplinarité : « Le premier élément pour s’occuper d’un enfant est une bonne évaluation et, pour cela, elle doit être pluridisciplinaire. Moi, je ne travaille pas bien si je ne sais pas ce qui se passe dans le quotidien de l’enfant ou encore quel accompagnement est mis en place par l’équipe éducative. » Une pluridisciplinarité qui se développe de plus en plus mais qui ne règle pas tous les problèmes. (...)  »

Voir en ligne : https://www.ash.tm.fr/hebdo/3133/fo...