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Mineurs isolés : frictions, soupçons et crispations en région

Publié le 12-11-2019

Source : Midi Libre

Extraits :

«  Ils sont des centaines actuellement hébergés dans notre région. Face au nombre croissant de mineurs étrangers isolés pris en charge par les services sociaux, les institutions sont sous tension.

"Il ne faudrait pas que cette question soit clivante." Adjointe à la sécurité à la mairie de Montpellier, Titina Dasylva met les pieds dans le plat sur un sujet devenu objet de crispation politique et institutionnelle.

(...)

Des filières internationales organisées ?

"Les mineurs non accompagnés (MNA) sont en constante augmentation en France", indique le commissaire divisionnaire Xavier Delrieu, chef de l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest). "La tendance reste forte : Au premier semestre 2019 on en a recensé 2 000 en région parisienne, près de 3 000 entre Paca, Occitanie et Aquitaine et toutes les régions sont impactées".

Pour l’Ocriest, il y a deux principaux profils. "Des jeunes d’Afrique subsaharienne qui cherchent la prise en charge par l’aide sociale à l’enfance. C’est compliqué d’avoir des certitudes mais on estime que 50 % ne sont pas de vrais mineurs." L’autre profil échappe aux services sociaux : "Ce sont des gamins marocains et algériens, déjà désocialisés dans leur pays, qui vivent en bande entre l’Espagne et la France. Ils sont très mobiles et peuvent être récupérés par des réseaux criminels." En 2018, la Paf, avec Europol, a démantelé une organisation qui allait récupérer des ados hébergés dans des foyers en Espagne, pour les forcer à voler ensuite en France. "Ils sont passés à Montpellier, à Paris et à Bordeaux.

Les chefs leurs faisaient prendre du Rivotril (un médicament antiépileptique, puissant hypnotique NDLR) et les obligeaient à ramener 30 g d’or par semaine, sinon ils étaient tabassés à la batte de base-ball". (...)  »

Voir en ligne : https://www.midilibre.fr/2019/11/12...