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Le secrétaire d’Etat Adien Taquet veut-il vraiment supprimer le Conseil de la protection de l’enfance ?

Publié le 14-11-2019

Source : Capital

Auteur : Philippe BARTHÉLÉMY

Extraits :

« Des membres du Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) accusent le gouvernement de vouloir en finir avec l’organisme, créé en 2016.
“Honte à vous”, “une trahison supplémentaire”, “Ce gouvernement ne supporte aucun lieu tiers qui ne soit pas une chambre d’enregistrement”... Sur Twitter et dans les médias, certains membres du Conseil National de la protection de l’enfance (CNPE), dont sa vice-présidente, Michèle Créoff, font preuve d’une inhabituelle virulence à l’égard de l’exécutif. En cause ? L’intention prêtée au gouvernement de creuser le cercueil du CNPE. Pour rappel, cette commission rattachée à la fois au Premier ministre et au ministère de la Santé et des solidarités, avait été créée en 2016, à l’initiative de l’ex-ministre Laurence Rossignol, alors en charge d’un large portefeuille : Familles, Enfance et Droits des femmes. Sa mission consiste à rendre des avis sur les politiques menées et de formuler des recommandations à l’adresse du gouvernement.

Peu après avoir fêté son troisième anniversaire, l’organisation serait donc menacée de disparaître : “Après un mandat de trois ans, nous avons appris que nous [le CNPE] ne serions renouvelés que pour un an. À partir de 2020, on ne sait pas si nous disparaîtrons ou si l’on va être englobé dans une organisation plus grande”, a déploré Michèle Créoff, dans un récent entretien au magazine Néon. “Nous venons d’apprendre que nous disparaîtrons l’année prochaine”, affirme carrément Lyes Louffok, autre membre du CNPE, le 11 novembre dernier sur Twitter.

(...)

“Le CNPE ne disparaîtra pas, c’est une fake news ! ”, s’agace Adrien Taquet. “Nous allons au contraire renforcer le périmètre d’intervention et les moyens financiers de la protection de l’enfance”. Tout juste le secrétaire d’Etat admet-il que l’année 2020 pourrait constituer une période de transition au CNPE et que son intitulé pourrait changer en 2021, à l’issue du grand chantier de la "stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance” dont il a dévoilé les grandes lignes le 14 octobre dernier. Ce bouleversement qui vise à repenser une “gouvernance insuffisante” aura forcément un impact sur le fonctionnement du CNPE, qui devrait, à terme, se rapprocher de deux autres structures, le Groupement d’intérêt public enfance en danger (GIPED) et l’Agence française de l’adoption (AFA). D’où le choix de renouveler d’un an seulement - au lieu de trois - le mandat accordé à l’instance, vécu comme un sursis par certains de ses membres. (...)  »

Voir en ligne : https://www.capital.fr/economie-pol...