InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > « Un bilan contrasté sur les droits des enfants »

« Un bilan contrasté sur les droits des enfants »

Publié le 22-11-2019

Source : ASH n°3135

Auteur : Jean-Pierre ROSENCZVEIG

Extraits :

«  Jean-Pierre Rosenczveig, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny, dresse un bilan des droits des enfants en France aujourd’hui. Il reste sur « un sentiment d’inachevé ».

« Le sort fait aux enfants de France est plutôt enviable. Beaucoup a été entrepris avant et après la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) adoptée le 20 novembre 1989 par l’ONU. A quelques détails près notre droit a été mis à niveau. Régulièrement le comité des droits de l’enfant nous délivre des “Bien, mais peut mieux faire !”, car il demeure un écart conséquent entre les droits affichés et ce que vivent réellement trop d’enfants. Les initiatives récentes partent dans tous les sens. On reste sur un sentiment d’inachevé et d’incantations plus que d’améliorations concrètes. La tentation serait de jeter le bébé et l’eau du bain. Ce serait une erreur. (...)

Des avancées et des limites

Il faut déjà identifier les avancées et de pointer les limites d’une démarche qui ne sera jamais achevée, mais exige d’être menée le plus loin possible. (...)

On approuvera le refus d’étatiser la prise en charge des mineurs étrangers non accompagnés (Mena). Comment justifier devant la communauté internationale une discrimination entre enfants venus d’ailleurs et enfants nés en France ? Mais l’effort financier de l’Etat est toujours loin d’être à la hauteur.

La plupart des préconisations de la stratégie pour l’enfance, enfin présentée le 14 octobre, sont partageables. Par-delà l’éventuelle mise à l’abri, on veut offrir un parcours cohérent aux enfants et s’interdire des “sorties sèches”, notamment à la majorité, à ceux qui ont été hébergés, mais l’erreur fut majeure de mélanger les deux dossiers “jeunes majeurs” et “Mena”. Et l’aide sociale à l’enfance (ASE) demeure vécue comme une réserve d’enfants adoptables et on pense que les 15 000 candidats à l’adoption pourront adopter les 2 600 pupilles de l’Etat généralement âgés, porteurs de handicap et à particularité de l’ASE. (...)  »

Voir en ligne : https://www.ash.tm.fr/hebdo/3135/tr...