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Immigration et droit d’asile : les associations grenobloises fustigent les annonces du gouvernement

Publié le 28-11-2019

Source : Place Gre’net

Auteur : Florent Mathieu

Extraits :

«  FOCUS – RESF, Médecins du monde, Cisem, Droit au logement… autant d’associations, parmi d’autres encore, qui dénoncent la politique migratoire du gouvernement, suite aux récentes annonces du Premier ministre. Du logement à l’accès aux soins en passant par la question des mineurs non accompagnés, les militants condamnent une politique destinée à leur yeux à « faire diversion » face à la contestation sociale.

« Reprendre le contrôle de notre politique migratoire ». Signée Édouard Philippe, la formule résumant la nouvelle feuille de route du gouvernement en matière d’immigration choque les associations de soutien aux migrants de l’Isère. Parmi les annonces du Premier ministre, le 5 novembre dernier : la mise en place de quotas pour répondre aux besoins spécifiques en main d’œuvre ou encore l’instauration d’un délai de carence pour accéder à l’Aide médicale d’État (AME). (...)

Les mineurs non accompagnés au cœur des inquiétudes

Côté RESF, le traitement des mineurs non accompagnés (MNA) par le Conseil départemental de l’Isère reste en travers de la gorge des militants. À son tour, Réseau Éducation sans frontières dénonce un « langage de suspicion et de discrédit » dans le cadre des enquêtes de majorité. Et avance deux chiffres : seul un tiers des migrants se déclarant mineurs sont considérés comme tels. Et les deux tiers des “récalés“ restent illégalement sur le sol français.

Pour RESF, tout repose sur la subjectivité des enquêteurs, au travers de « procès d’intention » sur la maturité ou l’apparence physique des personnes. « Quand ces jeunes font appel de la décision, plus d’un tiers sont reconnus mineurs par le juge des enfants », affirme Martine François, membre du Réseau. Pour qui les « épreuves humiliantes » que constitue l’enquête en minorité dissuade la plupart des migrants mineurs de se présenter à l’Aide sociale à l’enfance du Département.

En octobre 2019, le Premier ministre annonçait des « solutions » face à la question des MNA « dans les prochaines semaines ». Rien à l’horizon, aux yeux de certains conseils départementaux qui se disent saturés. À tel point que le Département a saisi l’Onu pour appeler l’État à ses responsabilités, comme le relate France Info. RESF, pour sa part, demande un traitement « bienveillant » des personnes. Et le respect de la « présomption de minorité », le temps des procédures de contestation des décisions. (...)  »

Voir en ligne : https://www.placegrenet.fr/2019/11/...