Accueil > Actualités MIE > Au nord de Paris, les campements de migrants deviennent des (...)
Publié le 13-01-2020
Source : Le Monde
Auteur : Julia Pascual
Extraits :
« Entre 1 200 et 2 300 personnes, des demandeurs d’asile en majorité, vivent dans des conditions indignes. Un jeune Afghan se serait suicidé début décembre.
(...)
D’après le décompte effectué par l’association, le 7 janvier, entre 900 et 1 800 personnes se trouvent à cet endroit de la capitale, auxquelles s’ajoutent entre 300 et 500 personnes installées porte de La Villette, non loin, dans un campement plus récent, dont l’apparition est liée à l’évacuation d’un précédent campement porte de la Chapelle et à Saint-Denis, le 7 novembre, et qu’une présence policière empêche de se reconstituer.
L’évacuation du 7 novembre avait aussi eu pour effet de déplacer la population de la « colline du crack », ainsi nommée du fait de la présence d’usagers de drogue. « Aujourd’hui, les deux publics se mélangent porte d’Aubervilliers », remarque Louis Barda. Conséquence de cette promiscuité, « la traumatologie augmente beaucoup dans notre clinique mobile, note M. Barda. On n’arrête pas de soigner des gens qui ont pris des coups suite à des bagarres à l’arme blanche ».
« Impasses fréquentes »
L’installation du campement dans la durée renforce en outre la vulnérabilité des personnes. Le 5 décembre, un jeune Afghan de 21 ans est décédé après avoir chuté du pont du périphérique de la porte d’Aubervilliers. Il s’agirait d’un suicide. « Plus on avance dans le temps, plus les impasses sont fréquentes pour les personnes qui ont eu des parcours traumatiques en Europe. (...) »
Voir en ligne : https://www.lemonde.fr/societe/arti...