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Comment fonctionne le "mécanisme européen de répartition" des migrants secourus en mer ?

Publié le 20-01-2020

Source : InfoMigrants

Auteur : Julia Dumont

Extraits :

«  Depuis 2018, les États européens tentent de mettre en place un "mécanisme européen de répartition" des migrants quand ces derniers, secourus en mer Méditerranée, débarquent en Italie ou à Malte. InfoMigrants fait le point sur son fonctionnement et ses limites.

(...)

Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO, selon son acronyme anglais) est chargé à Malte comme en Italie de coordonner la répartition des migrants parmi les pays européens. "La procédure se fait sur la base du volontariat. Les États membres de l’Union européenne (UE) peuvent participer à tout moment", souligne l’agence, contactée par InfoMigrants.

Comment se déroule la procédure ?

Les États volontaires pour accueillir des migrants informent la Commission européenne qui informe ensuite l’EASO. Les pays fournissent leurs critères d’éligibilité.

Sur le terrain, à Malte comme en Italie, l’EASO procède ensuite à de premiers entretiens avec les migrants.

Au terme de ces interviews, le Bureau européen établit une liste des profils correspondant aux critères définis par chaque pays. La France, par exemple, n’accueille pas de mineurs non-accompagnés.

L’EASO assure prendre en compte la vulnérabilité des personnes, les liens familiaux et les liens culturels que les rescapés peuvent avoir dans les pays d’accueil, et dit respecter un équilibre de répartition parmi les États européens.

À la demande des pays, l’EASO peut ensuite faire passer d’autres entretiens aux migrants.

Une fois les "répartitions" décidées et validées par les pays d’accueil, ils doivent alors organiser le transfert des migrants dans un délai de quatre mois.

Une fois arrivé dans son pays d’accueil, le demandeur d’asile poursuit sa procédure. Contactée par InfoMigrants, l’Ofpra affirme que "les personnes acheminées en France ont très largement vocation à bénéficier d’une protection internationale en France". Cependant, il reste possible que l’Ofpra prenne connaissance, a posteriori de sa mission en Italie ou à Malte, d’informations susceptibles de modifier sa réponse à une demande d’asile. "À ce jour, cette hypothèse ne s’est pas produite", souligne l’Ofpra.

La situation est délicate, en revanche, pour les migrants qui ne souhaitent pas demander l’asile. Le "mécanisme de répartition" ne prend pas en compte ces profils. Une personne ne souhaitant pas demander l’asile "est enregistrée comme étant ‘entrée illégalement’ par les autorités du pays concerné", souligne l’EASO. Elle risque alors d’être renvoyée dans son pays d’origine. (...)  »

Voir en ligne : https://www.infomigrants.net/fr/pos...