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Jeunes isolés étrangers : entre errance et confinement indigne

Publié le 21-04-2020

Source : Politis

Auteure : Vanina Delmas

Extraits :

« (...) Malheureusement, le ping-pong administratif ubuesque perdure : les départements sont légalement tenus de protéger les mineurs mais certains jouent sur les mots en prétextant que si l’évaluation de minorité a échoué, ce ne sont pas des mineurs ; du côté de l’État, on argue que tant que les recours juridiques ne sont pas épuisés et que le juge pour enfant ne s’est pas prononcé, ils ne sont pas majeurs.

(...)

À la frontière franco-italienne
(...)

À Paris
(...)
Me Catherine Delanoë-Daoud, avocate et coresponsable du pôle MIE au barreau de Paris, en a fait l’expérience pour quatre de ses clients dont les dossiers ont été envoyés en référé-liberté devant le tribunal administratif de Paris. La décision est tombée rapidement : injonction à la Ville de Paris de les mettre immédiatement à l’abri « dans un lieu agréé protection de l’enfance, adapté à la prévention du risque de propagation du Covid-19 et d’assurer ses besoins sanitaires, alimentaires et médicaux ». « C’est une mention très importante ! précise l’avocate. Nous ne voulions pas qu’ils soient envoyés dans des gymnases où le confinement et les mesures d’hygiène sont difficiles à appliquer. » La Ville de Paris a ouvert le gymnase Japy (XIe arrondissement) pour accueillir les MIE. Encore faut-il le savoir ! Aucune indication sur les grilles closes du Demie, les maraudes sont moins nombreuses, et lorsqu’un jeune frappe spontanément à la porte de ce gymnase, il ne peut pas entrer directement.

Dans les Hauts-de-Seine
(...) Des jeunes ont également rapporté un exemple de menace provenant d’une référente sociale : « Ne sors pas, si tu sors et que tu as une contravention, cela ira directement au bureau du juge des enfants ! » (...)

À Marseille
(...) Depuis le début du confinement, le service de premier accueil de la ville effectué par l’Addap13 est fermé, bloquant le processus d’évaluation de minorité et de mise à l’abri. « Nous avons signalé quelques situations de jeunes très vulnérables (victimes de violences à l’intérieur du squat, santé fragile…) pour une prise en charge d’urgence mais aucune réponse ni de l’Adapp ni du département, précise Isabelle.

(...) »

Voir en ligne : https://www.politis.fr/articles/202...