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Protection de l’enfance : le confinement oblige à redoubler d’effort

Publié le 23-04-2020

Source : France 3 régions

Auteure : Camille Becchetti

Extraits :

« Les cas d’urgence ne s’arrêtent pas pendant le confinement. Instances de l’Aide Sociale à l’Enfance et parquet des mineurs maintiennent leurs activités dans un contexte particulier qui demande une vigilance inédite.

Confinement oblige, le système de protection de l’enfance tourne au ralenti. Mais hors de question pour le parquet des mineurs de laisser en suspend les cas jugés urgents.

"Les Ordonnances de placement provisoire urgentes (OPPU) n’ont évidemment pas été interrompues pendant le confinement. La permanence dédiée fonctionne h24 et nous traitons, comme avant, entre deux et cinq cas urgents par semaine dans mon service", explique Christine Campan, vice-procureur chargée du parquet des mineurs à Bordeaux.

Quant aux audiences de ces cas d’urgence, elles se maintiennent selon la loi et malgré le calendrier bousculé du tribunal, dans les quinze jours suivants le placement de l’enfant.

Répondre à l’urgence

En temps normal comme en période de confinement, deux critères sont nécessaires aux services sociaux, principale source de signalements, pour alerter le procureur et lancer une OPPU : le constat avéré que l’environnement familial dans lequel se trouve l’enfant lui est nuisible et si toutes les solutions mises en place par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) ont été jugées inefficaces.

Seulement, que ce soit pour l’évolution dans son environnement ou bien l’accès aux aides envisagées, le confinement impose un contexte inhabituel à l’enfant comme à sa famille. "

(...)

« Nous ne décidons pas au hasard de placer un enfant, surtout s’il s’agit d’un cas d’urgence. »
Stéphanie Defez, juge des enfants à Bordeaux

Pour la juge des enfants en charge du dossier dont l’audience est prévue dans les prochains jours, le confinement ne change en rien l’étude au cas par cas de chaque mineur. "Nous ne décidons pas au hasard de placer un enfant, surtout s’il s’agit d’un cas d’urgence".

(...)
Les événements liés au confinement et influant sur le développement de l’enfant deviennent alors des éléments à part entière, pris en compte dans le traitement du dossier et dans les décisions de justice qui s’en suivent.

(...) »

Voir en ligne : https://france3-regions.francetvinf...