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Protection de l’enfance : comment le système a tenu grâce aux professionnels et au système D

Publié le 27-04-2020

Source : La Gazette des communes

Auteure : Rouja Lazarova

Extraits :

« Après les débuts chaotiques du confinement, marqués par la difficile coordination entre les institutions et par la non reconnaissance des professionnels du secteur comme prioritaires, la situation dans la protection de l’enfance se stabilise. Cependant, alors que le 119 enregistre une hausse inquiétante des appels, les acteurs sont épuisés et craignent une recrudescence des informations préoccupantes et des placements d’urgence après le déconfinement.

« A la mi mars, ce fut l’affolement général, quand tous les repères ont tangué, quand les principes se sont estompés », se souvient Christophe Anché, assistant social dans un service de milieu ouvert parisien et membre de la commission Protection de l’enfance de l’Association nationale des assistants de service social (ANAS). Et alors que les institutions peinaient à s’adapter dans l’urgence et que les partenariats étaient parfois bloqués, ce sont les réseaux interpersonnels, l’engagement des professionnels et la débrouille qui ont permis au système de tenir.

Réactions tardives de l’Etat

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La nécessaire coordination en temps de crise

En Haute-Garonne, la cellule de crise interinstitutionnelle préconisée par la DGCS a été mise en place dès le 27 mars. Elle réunit l’ensemble des acteurs concernés : le département, la DDCS, la préfecture, l’Agence régionale de Santé (ARS), le commissaire à la prévention et la lutte contre la pauvreté, le procureur, le juge des enfants coordinateur, la Protection judiciaire de la jeunesse, l’Education nationale, un pédopsychiatre, des associations.

« Nous avons désormais un interlocuteur privilégié au sein de l’ARS. Il avait été repéré auparavant, mais sans la facilité des échanges et la réactivité que nous avons maintenant », assure Véronique Desfours, directrice Enfance et famille au conseil départemental. (...)

Le temps long du confinement

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Les assistants familiaux sous pression

Ils se sont retrouvés à s’occuper 24 heures sur 24 des enfants qui auparavant allaient à l’école ou dans les structures spécialisées en santé mentale. « Aujourd’hui, on supplée à l’ensemble de la prise en charge. On doit être la nounou, l’infirmier, l’instituteur, l’éducateur, le médiateur, car c’est nous qui organisons les relations avec les parents via le téléphone ou la vision-conférence », énumère Evelyne Arnaud, assistante familiale et membre du syndicat professionnel SAF Solidaires. Elle espère des compensations financières pour ce métier déconsidéré et pourtant essentiel à la protection de l’enfance.

Une hausse des appels au 119 à nuancer

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Focus
Mineurs non accompagnés : quelques rares bonnes pratiques

Dans une lettre ouverte du 6 avril, un collectif d’associations et d’avocats accusait les départements de refuser l’accueil provisoire d’urgence aux mineurs non accompagnés (MNA). Sans réfuter ces accusations, l’Assemblée des départements de France s’en défend : elle a toujours demandé à l’Etat d’assurer cette mission qu’elle estime régalienne, puisqu’il s’agit d’accueillir des étrangers. Alors que les arrivées de MNA semblent se tarir, en Haute Garonne, le Dispositif départemental d’accueil, d’évaluation et d’orientation des mineurs isolés, créé en juillet 2016, continue à accueillir et à évaluer les MNA. Le département a fait le choix de garder ceux qui sont évalués majeurs et qui se seraient sinon retrouvés à la rue, durant la durée du confinement. La Gironde met également à l’abri tous les MNA, y compris les majeurs. »

Voir en ligne : https://www.lagazettedescommunes.co...